Arthrose : un implant pour réparer le cartilage

Arthrose : un implant pour réparer le cartilage

Une nouvelle génération d’implants mise au point par l’Inserm permet de reconstruire le cartilage et de régénérer l’os lésé par l’arthrose. Les tests réalisés sur les animaux ont donné des résultats concluants.

Entraînant une dégénérescence du cartilage, l’arthose touche 17% de la population française. Lorsque l’atteinte du cartilage est importante et provoque des douleurs non soulagées par les médicaments et une limitation des mouvements gênante au quotidien, deux techniques chirurgicales peuvent être proposées : la pose d’une prothèse, notamment dans l’arthrose de la hanche ou du genou, ou l’injection  dans l’articulation lésée d’un propre échantillon des cellules du patient.

Mais la « réparation » intervenant sur un os abîmé, les résultats obtenus par cette technologie ne sont pas toujours satisfaisants. Une équipe de l’Inserm a donc cherché à améliorer sa performance. Elle a mis au point une nouvelle génération d’implants ostéo-articulaires, qui combinent cellules souches et facteurs de croissance de l’os.

Un implant qui répare l’os sous l’articulation abîmée

Cet implant nouvelle génération comprend deux compartiments :

  • le premier est une membrane conçue pour ressembler à la matrice entourant le cartilage, et dotéedes facteurs de croissance permettant de régénérer l’os lésé ;
  • le second est une couche d’hydrogel contenant les cellules souches dérivés de la moelle osseuse du patient.

« Lorsque ces cellules grandissent et se divisent, elles s’inflitrent plus profondément dans la membrane poreuse et déclenchent la libération des facteurs de croissance, qui à leur tour stimulent la prolifération des cellules », souligne le communiqué de l’Inserm.

Son atout par rapport aux techniques existantes : réussir à réparer l’os situé juste en dessous de l’articulation lésée.

Une seule intervention chirurgicale est nécessaire pour poser ce nouveau dispositif.

Cette technique a été validée lors de tests réalisés sur des animaux. Des essais cliniques de phase I chez l’homme seront lancés, une fois le financement nécessaire réuni. Ces essais seront conduits sur trente patients souffrant d’arthrose du genou.