Quel que soit le futur sélectionneur de l’Algérie, en dehors de Vahid Halilhodzic, il aura comme premier handicap celui de convaincre, voire conquérir les fans du Bosnien.
Ses fans n’arrivent pas du tout à encourager un autre que lui depuis qu’il a su monter cette sélection algérienne qui a arraché de fort belle manière sa qualification au Mondial 2014. Ces fans ne peuvent donc pas oublier le bon travail effectué par le coach bosnien, Vahid Halilhodzic depuis 2011, année de son engagement avec la sélection algérienne. On se rappelle bien des circonstances dans lesquelles a travaillé «Halilo» avec les Verts alors que la sélection algérienne était «vieillissante». Halilhodzic décida, alors, d’appliquer une discipline de fer au sein des Verts. Il renouvela alors l’effectif suite à la retraite des cadres Belhadj, Matmour et Antar Yahia. Il a même eu le courage d’écarter, entre autres, le capitaine Ziani et Djebbour, préférant de nouveaux joueurs avec une «nouvelle mentalité»: celle de gagneurs. Et c’est ce qui a valu au sélectionneur bosnien des critiques acerbes de la part des journalistes avec lesquels il y a eu des rapports très tendus. Et son idée «géniale» était juste d’avoir décidé également de faire évoluer les Verts de manière plus offensive. Mais son travail n’a pas donné les résultats escomptés lors de la CAN 2013. l’EN algérienne est éliminée au premier tour, après s’être inclinée face à la Tunisie et au Togo. Lors du 3e match, elle obtient un nul 2-2, contre la Côte d’Ivoire. Et en dépit de la déception des supporters algériens, le président de la FAF d’alors, Mohamed Raouraoua fait confiance au technicien bosnien en le maintenant à la barre technique. En novembre 2013, l’Algérie arrache son billet pour le Mondial 2014 prévu au pays du «Roi Pelé» après avoir battu le Burkina Faso lors du 3e tour des éliminatoires. Halilhodziæ, qui fond en larmes à l’issue de la rencontre, s’apprête à disputer son premier Mondial en tant que sélectionneur, contrairement à son aventure avec la Côte d’Ivoire. En effet, en février 2010, quelques mois avant le début de la Coupe du monde, le président de la Fédération ivoirienne de football, Jacques Anouma, annonce le limogeage du Halilhodziæ, qui dit avoir appris la nouvelle par l’intermédiaire d’un simple fax. Avec la sélection algérienne, il est sévèrement critiqué sur son choix des joueurs dont la majorité étaient des jeunes manquant visiblement d’expérience dans ce genre de compétition. Lors du premier match, les Verts s’inclinent devant la Belgique de Hazard et Fellaïni (2-1). Puis, une victoire face à la Corée du Sud (4-2), et un nul 1-1 contre la Russie, leurs permettent d’atteindre les 8es de finale. Là, les Fennecs fournissent leur match de référence, ironie du sort, après leurs prédécesseurs en 1982, contre l’équipe d’Allemagne. Slimani et ses compatriotes résistent durant 90 minutes, avant que les Allemands ne prennent l’avantage en prolongations. L’Algérie est éliminée sur le score étrique de deux buts à un. De retour à Alger, stupéfaction pour Vahid qui est reçu par les fans des Verts comme un président. Il en garde d’ailleurs un souvenir impérissable qu’il raconte et rappelle à chaque occasion. Et c’est ce «lien indéfectible» qui le lie justement à ces fans des Verts qui ne veulent que Halilhodzic comme sélectionneur des Verts. Aujourd’hui, les discussions vont bon train entre le président de la FAF Kheïredine Zetchi et lui. Certains veulent faire croire que la piste Halilhodzic est tombée à l’eau, citant même Christian Gourcuff comme probable successeur de Madjer. Mais ces derniers oublient ou font exprès de le faire: Christian Gourcuff se trouve au Pays-Bas, avec son nouveau club, Al Gharafa, avec qui il est bien sous contrat. Et il va falloir d’abord le résilier pour pouvoir coacher les Verts. Et on voit vraiment mal le président de la FAF, Kheïreddine Zertchi privilégier un coach toujours sous contrat, laissant celui qui est libre et surtout si demandé par les fans des Verts.
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