Quarante-huit heures environ après la condamnation pour flagrant délit de corruption d’un officier de contrôle des Douane algériennes, deux autres responsables tombent à leur tour pour le même motif.
Appelée communément aujourd’hui “el-guass”, une pratique qualifiée d’ailleurs par certains Annabis de “normale”, elle est devenue par la force des choses une seconde nature chez nos responsables.
Le maire de la commune d’El-Bouni, la plus importante agglomération d’Annaba, Ahmed Malek et Khaoua Kamel, qui occupe dans la même commune, le poste de subdivisionnaire à la Direction des logements et des équipements publics (DLEP), ont été appréhendés mercredi en fin de journée en flagrant délit de corruption.
Selon des sources sécuritaires, les enquêteurs ont d’abord interpellé le subdivisionnaire sur une artère de grande circulation à la sortie d’El-Bouni à Annaba, vers 17h juste quelques minutes après avoir perçu le bakchich.
Deux heures plus tard, soit vers 19h, c’était au tour du président de l’APC d’El-Bouni, de subir le même sort.
C’est à quelques mètres de son bureau que le maire a été coincé par les services de sécurité avec, dans sa poche, de l’argent sale.
Selon des sources judiciaires, les deux corrompus, après avoir été présentés devant le procureur de la République, ont été placés, avant-hier, sous mandat de dépôt par le magistrat instructeur de la 1re chambre près le tribunal d’El-Hadjar.
Le corrupteur n’est autre que l’entrepreneur L. S., ayant assuré de nombreux projets communaux de développement (PCD) au profit de ladite municipalité.
Celui-ci a fait l’objet de chantage pour prétendre toucher son dû, en règlement des situations, estimées à plusieurs millions de dinars.
B.Badis