Arrêtés après les attaques terroristes de Copenhague, Deux hommes inculpés de complicité

Arrêtés après les attaques terroristes de Copenhague, Deux hommes inculpés de complicité
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Dans le cadre de l’enquête faisant suite aux attaques de Copenhague, la police danoise a interpellé deux personnes, qui ont été inculpées, hier, par la justice de complicité avec l’auteur présumé des actes terroristes.

La police danoise a annoncé, hier, que deux hommes étaient inculpés de complicité avec l’auteur présumé des attaques à Copenhague qui ont fait deux morts et cinq blessés. Refusant de détailler les éléments à charge contre les deux suspects, déférés devant un juge, hier, en fin de matinée, un porte-parole de la police, Steen Hansen, a déclaré à l’agence AFP que “les deux hommes sont inculpés de complicité”. Un peu plus tôt, Michael Juul Eriksen, l’avocat de l’un d’entre eux, avait précisé qu’“ils n’étaient pas inculpés de terrorisme mais de complicité, soupçonnés d’avoir aidé l’auteur des attaques à faire disparaître une arme et à se procurer une cachette”. Il a également indiqué que ces deux hommes d’une vingtaine d’années plaident non coupable. L’identité des deux hommes est protégée par le secret de l’instruction. D’après le quotidien Ekstra Bladet, ils sont tous deux d’origine étrangère. Par ailleurs, la police qui quadrille la capitale danoise depuis samedi après-midi, a lancé, hier, un nouvel appel à témoins afin de déterminer le trajet exact de l’auteur des attentats et d’appréhender d’éventuels complices. Elle a notamment investi, dimanche après-midi, un cybercafé dans le quartier de Norrebro, près de l’endroit où le criminel présumé a été abattu par la police.

Selon la police, l’auteur présumé des deux fusillades de Copenhague, est un jeune homme de 22 ans, né au Danemark et fiché pour actes de délinquance. Il a été identifié par les médias danois comme étant Omar El-Hussein, mais la police n’a pas confirmé. Ces attaques terroristes ont suscité une nouvelle onde de choc en Europe confrontée aux défis du terrorisme islamiste et de la protection des juifs du continent. Intervenant un peu plus d’un mois après les attentats de Paris qui avaient fait 17 morts, les évènements de Copenhague ont eu un écho particulier en France, où le journal Le Figaro titrait lundi à la Une: “L’Europe face à la contagion islamiste”. Le Premier ministre français, Manuel Valls, a utilisé pour la première fois le terme d’“islamo-fascisme” pour qualifier la menace pesant sur l’Europe. “Pour combattre cet islamo-fascisme, puisque c’est ainsi qu’il faut le nommer, l’unité doit être notre force. Il ne faut céder ni à la peur, ni à la division”, a déclaré M. Valls à la radio RTL. Ajoutant à l’émotion, plusieurs centaines de tombes du cimetière juif de Sarre-Union, dans l’est de la France, ont été profanées, suscitant une vive condamnation du président François Hollande et de son Premier ministre, M. Valls parlant d’un acte “ignoble”. La capacité des démocraties européennes à protéger les juifs pris pour cible a été publiquement questionnée par la Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il a appelé les juifs d’Europe à émigrer en masse vers Israël, qui les “attend à bras ouverts”. Le président français, François Hollande, a vivement répliqué, déplorant “des paroles prononcées en Israël qui laisseraient penser que les juifs n’auraient plus leur place en Europe et en France en particulier”. Mais M. Hollande a aussi appelé les Français au “sursaut” face à la multiplication d’actes antisémites.

Merzak T/Agences