Le personnel enseignant de deux lycées, à Oran et El Kerma, a observé un arrêt de travail au courant de cette semaine pour exprimer leur «ras-le-bol face à la dégradation des conditions de travail dans ces deux établissements scolaires».
Les enseignants du lycée Hirech Mohamed’ communément appelé «Lycée technique des Palmiers» ont tenu, hier, un débrayage d’une journée pour dénoncer le «grave retard dans la réhabilitation des bâtiments de ce lycée qui tombe en ruine», précise un délégué syndical du SNAPEST.
Cet établissement secondaire a été le théâtre récemment d’un effondrement partiel qui a failli causé le pire. Des élèves ont été blessés suite à l’affaissement du plafond dans une salle de cours. Il ne s’agit pas du premier effondrement partiel, dans ce lycée qui tombe en ruine, sans que les services concernés et notamment la direction de l’Education prennent la moindre initiative pour préserver la vie des élèves et de leurs professeurs. «Les classes et la salle des professeurs sont délabrées et risquent de s’écrouler sur nos têtes, à n’importe quel moment.
Il faut voir l’état des sanitaires et des parties communes. Nous avons contacté, à maintes reprises, l’Académie pour prendre les mesures qui s’imposent, mais rien n’a été fait et nous avons eu droit, au final, qu’à des promesses non tenues. A chaque fois, des délégations composées de cadre de la DLEP et d’entrepreneurs sont dépêchées à notre lycée pour faire le constat. Il y a deux ans une délégation ministérielle est venue s’enquérir de la situation de dégradation, cependant aucune mesure concrète n’a été prise pour améliorer nos conditions de travail. Le comble est que notre établissement a bénéficié d’une enveloppe budgétaire de 20 milliards de centimes pour le chantier de réhabilitation, toutefois, tout est bloqué à la DLEP.
Cet arrêt de travail n’est qu’un avertissement et nous sommes prêts à l’escalade, dans les jours à venir, si rien n’est fait par les services concernés pour la réhabilitation urgente de ce lycée», affirment les enseignants, dans une déclaration publique. Le personnel enseignant du lycée Hamri Abdelkader’ à El Kerma a également mené, au courant de cette semaine, un débrayage pour réclamer le départ du censeur, la prise en considération des PV des réunions, une meilleure concertation avec l’Administration et le traitement avec considération des enseignants par le proviseur.
