Arrét de l’aide humanitaire aux réfugiés Sahraouis, Le « niet » des Nations unies au Maroc

Arrét de l’aide humanitaire aux réfugiés Sahraouis, Le « niet » des Nations unies au Maroc
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Seule l’autodétermination du peuple sahraoui…

Le pouvoir marocain avait mené une violente campagne de diabolisation contre le Front Polisario et l’Algérie à travers son lobby au sein de l’UE pour tenter de couper les vivres aux Sahraouis.

Une manigance royale qui connaît un épilogue heureux. En ce mois sacré de Ramadhan, la Rahma est venue de l’Occident et non du pays d’Amir Al Mouminine. Les agences humanitaires de l’Organisation des Nations unies se sont levées comme un seul homme pour dire non à ce funeste projet. Les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) et du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) ont lancé un appel urgent aux pays donateurs, pour pérenniser l’aide aux réfugiés sahraouis.

«Le moment d’arrêter l’assistance alimentaire ne pourrait être plus mal choisi», a déclaré Romain Sirois représentant du PAM en Algérie à l’occasion de la Journée internationale des réfugiés, célébrée le 20 juin. Que peut avoir comme conséquence une telle décision? «Le risque est d’annuler les récents progrès enregistrés sur le plan nutritionnel, de déclencher des conséquences imprévisibles et de marquer le début de l’instabilité sociale, la distribution de vivres étant une condition essentielle de survie pour les réfugiés qui sont victimes d’une crise prolongée» a souligné le responsable onusien.

LG Algérie

«Ces réfugiés ont démontré une persévérance extraordinaire pour faire face à l’adversité», a fait remarquer le représentant de l’Unicef en Algérie.

«Les agences des Nations unies qui travaillent dans les camps de réfugiés sahraouis continueront à plaider pour refocaliser l’attention sur cette crise oubliée et sous-financée», a ajouté Thomas Davin. Un niet catégorique des Nations unies au Maroc. Un retour de manivelle qui annihile les filouteries et tentatives scabreuses du Makhzen qui a fait des pieds et des mains pour mettre sur la paille les camps de réfugiés sahraouis.

Il avait mené une violente campagne de diabolisation contre le Polisario et l’Algérie à travers son lobby au sein de l’UE, pour tenter de couper les vivres aux Sahraouis.

Selon un rapport daté de 2007, exhumé au début de l’année 2015 par l’Office anti-fraude de l’Union européenne (UE) un détournement de l’aide humanitaire serait organisé depuis des années par le biais d’une surestimation de la population sahraouie des camps de Tindouf. Une calomnie, qui a désenflé comme un ballon de baudruche, entretenue par les autorités marocaines et la presse aux ordres de sa majesté. Une excroissance d’une diplomatie marocaine en perdition.

Le Royaume ne reculera devant rien pour étouffer toute velléité d’indépendance du peuple sahraoui. D’ailleurs, si cela n’en tenait qu’au monarque alaouite, il y a déjà belle lurette qu’il l’aurait affamé. Une solution finale initiée par le Palais royal. Il y a tout juste deux ans, ce sont les salaires des fonctionnaires sahraouis de la ville de Smara occupée qui ont été suspendus par les autorités marocaines pour tenter de casser les mouvements de protestations en faveur de l’autodétermination et de l’indépendance du Sahara occidental qui ont éclaté à travers les territoires occupés.

«Les autorités marocaines ont suspendu les salaires mensuels des fonctionnaires sahraouis dans la ville de Smara occupée sur fond de manifestations réclamant l’autodétermination du peuple sahraoui», rapportait l’agence de presse officielle sahraouie SPS dans une dépêche datée du 2 juin 2013.