Selon les médias, un coach sportif, Hadj Farid, a été arrêté ce matin pour avoir harcelé un enfant de 13 ans. Cette affaire, qui s’est rapidement propagée sur les réseaux sociaux à travers des vidéos et images à caractère sexuel, a suscité une vague d’indignation et relance le débat sur la protection des mineurs en Algérie.
La plainte aurait été déposée par le père de l’ami de la victime auprès des autorités compétentes. Toujours selon les médias, le suspect aurait envoyé au mineur des images et vidéos à caractère sexuel via des moyens de communication numériques. Ces preuves se seraient rapidement propagées sur les réseaux sociaux, provoquant une forte indignation publique.
Plusieurs enfants fréquentant la salle de sport dirigée par Hadj Farid auraient également confié à leurs parents avoir été victimes de tentatives de harcèlement similaires. Les médias rappellent que le suspect avait déjà été impliqué dans une affaire d’agression sexuelle sur un mineur, mais avait été relâché faute de preuves suffisantes.
Quelles sont les réactions et revendications ?
Les médias indiquent que cette affaire a suscité une large mobilisation sur les réseaux sociaux, avec des appels à des sanctions sévères et à une surveillance accrue des lieux fréquentés par des enfants. Certains journaux et commentateurs réclament même la création d’une liste nationale des délinquants sexuels (Sex Offenders List) pour éviter la répétition de tels actes.
Selon les informations publiées, le propriétaire de la salle affirme n’avoir eu connaissance d’aucun antécédent judiciaire du suspect et assure sa pleine coopération avec les autorités dans le cadre de l’enquête.
Les médias précisent que l’enquête se poursuit sous la supervision des autorités judiciaires et sécuritaires, avec une attention particulière portée à la protection des mineurs et à l’application de sanctions exemplaires.
Où en est la sécurité des Algériens en 2025 ?
La sécurité reste un enjeu central pour chaque citoyen algérien. Selon les derniers chiffres de Numbeo, la criminalité à Alger présente une situation contrastée : des progrès modérés accompagnés de menaces persistantes.
Les données de Numbeo montrent que l’indice de criminalité à Alger a évolué de manière progressive au fil des années. Après 49,99 en 2020, il est passé à 50,03 en 2021, puis à 53,25 en 2022. En 2025, l’indice se stabilise à 51,28, soit un niveau « modéré ».
Certains indicateurs restent préoccupants : la corruption atteint 77,27, le trafic de drogues 65,07, tandis que les vols (56,38) et les agressions (48,07) continuent d’inquiéter. En revanche, la sécurité perçue pendant la journée reste relativement élevée (65,11), traduisant un sentiment de tranquillité dans certains espaces publics.
Malgré ces défis, Alger se classe au 5ᵉ rang des villes africaines les moins touchées par la criminalité, selon Numbeo. Le top 5 africain en 2025 est le suivant :
Alexandrie, Égypte (45,41) : la ville la plus sûre d’Afrique.
Tunis, Tunisie (48,49) : criminalité modérée, en légère hausse.
Addis-Abeba, Éthiopie (50,08) : situation stable malgré les défis socio-économiques.
Le Caire, Égypte (50,55) : criminalité modérée, similaire à Alger.
Alger, Algérie (51,28) : criminalité modérée, mais en hausse ces dernières années.
Comparativement, des villes comme Casablanca (55,59), Nairobi (59,70) ou Harare (61,45) présentent des indices plus élevés, confirmant la position relativement favorable de la capitale algérienne.
Classement mondial : une position intermédiaire
Sur le plan mondial, Alger se situe également dans la catégorie des villes à criminalité « modérée ». Avec un indice de 51,28, elle reste loin derrière Caracas, Venezuela (83,60) ou Port Moresby, Papouasie-Nouvelle-Guinée (80,30), mais devant Paris (55,41) et New York (49,22). L’indice de sécurité de la ville en 2025 est de 48,72.
À l’autre extrémité, des villes comme Abu Dhabi (15,49) ou Doha (15,79) bénéficient de niveaux de criminalité très faibles, grâce à des systèmes de sécurité robustes et à une stabilité socio-économique élevée.
L’indice Numbeo se base sur plusieurs critères : gravité et évolution de la criminalité sur trois ans, sentiment de sécurité en journée et la nuit, risques d’agression, de vols ou de harcèlement, incidences liées à la couleur de peau, à l’origine ethnique ou à la religion, vente et consommation de drogues et coût économique des crimes contre les personnes et les biens.
En 2025, la criminalité en Algérie se situe à un niveau intermédiaire, tant au plan africain que mondial. Si Alger n’est pas parmi les villes les plus dangereuses, les menaces liées à la corruption, aux agressions et au trafic de drogues restent réelles. La vigilance et le renforcement des mesures de sécurité demeurent essentiels pour protéger les citoyens et consolider les progrès réalisés.