2 individus arrêtés pour trafic de drogue après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux

2 individus arrêtés pour trafic de drogue après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux
Algerie360

Les services de sécurité de la wilaya de Skikda ont arrêté deux individus impliqués dans la promotion et la vente de drogues et de substances psychotropes dans un quartier de la ville, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant plusieurs personnes en train de commercialiser des produits illicites, a indiqué un communiqué des services de sécurité publié ce vendredi.

Selon la même source, dès la diffusion de la vidéo, la brigade de lutte contre les stupéfiants relevant de la sûreté de wilaya de Skikda a immédiatement ouvert une enquête, en coordination avec le parquet territorialement compétent. Des investigations à la fois techniques et de terrain ont été menées, permettant d’identifier les suspects et d’en interpeller deux.

Les mis en cause ont été présentés devant la justice dans le cadre d’un dossier pénal complet. Les services de sécurité ont rappelé que cette opération s’inscrit dans le cadre de la lutte permanente contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment la lutte contre la diffusion et la consommation de drogues et de substances psychotropes qui ciblent les jeunes.

L’enquête se poursuit afin d’arrêter les autres complices impliqués dans cette affaire.

Hausse de la criminalité urbaine en Algérie : un bilan préoccupant

Les derniers chiffres de la Direction générale de la Sûreté nationale révèlent une progression notable de la criminalité urbaine en Algérie au cours de l’année 2024. Les services de police ont enregistré plus de 394 000 affaires criminelles, contre près de 376 000 en 2023, soit une hausse d’environ 5 %. Le nombre de personnes impliquées a également augmenté pour atteindre près de 392 000 individus, traduisant une intensification des activités illégales dans plusieurs grandes villes du pays.

Cette évolution concerne principalement les délits liés aux stupéfiants et aux substances psychotropes, avec plus de 141 000 affaires recensées, confirmant l’ampleur du phénomène de la drogue parmi les jeunes. Les atteintes aux personnes (plus de 85 000 cas) et aux biens (plus de 96 000 cas) figurent également parmi les crimes les plus fréquents. Les autorités signalent par ailleurs une hausse continue de la cybercriminalité, qui dépasse désormais les 5 000 affaires par an, illustrant l’extension des activités illégales vers le numérique.

Les crimes économiques et financiers connaissent eux aussi une progression inquiétante, avec une augmentation de plus de 10 % en un an. Les infractions contre les biens publics, quant à elles, ont bondi de plus de 20 %, ce qui soulève des inquiétudes quant à la protection des infrastructures et des ressources nationales.

Malgré cette hausse globale, les services de sécurité enregistrent un taux de résolution élevé : plus de huit affaires sur dix sont élucidées. Ce résultat traduit un renforcement des capacités d’enquête et une meilleure coordination entre les différentes structures de sécurité. Toutefois, la baisse du nombre de victimes recensées pourrait aussi s’expliquer par une sous-déclaration de certains délits ou une évolution dans la nature des infractions.

Les experts soulignent la nécessité de renforcer la prévention, notamment dans la lutte contre la consommation et le trafic de stupéfiants, mais aussi de développer les moyens techniques pour faire face à la cybercriminalité et aux crimes économiques. Les autorités envisagent également d’intensifier la coopération régionale afin de mieux contrôler les trafics transfrontaliers.

Globalement, le bilan 2024 met en lumière une criminalité de plus en plus diversifiée, marquée par des formes modernes d’infraction et des défis technologiques nouveaux. Si la réactivité des forces de sécurité reste un point positif, la tendance à la hausse appelle à une vigilance accrue et à une adaptation constante des politiques de prévention et de lutte contre la délinquance.