Armement en Afrique : L’Algérie à la tête des importateurs

Armement en Afrique : L’Algérie à la tête des importateurs

Le Maroc et l’Algérie sont les principaux importateurs d’armes en Afrique, avec un taux de 70 %, le tout entre 2016 et 2020.

Selon le dernier rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), publié le 15 mars mars 2021, l’Algérie et le Maroc dominent les importations de matériel militaire en Afrique, avec  4.3 % et 0.9 % à l’échelle mondiale, en excluant l’Egypte du classement, cette dernière étant comptabilisée dans la région Moyen-Orient.

De ce fait, les deux pays achètent à l’étranger pas moins de 70 % des armes africaines. Selon la même source, les importations algériennes ont même augmenté de 64 % depuis 2015, ce qui en fait le 6ème importateur d’armes du monde.

Par ailleurs, les principaux achats d’armement en l’Algérie se font toujours auprès de la Russie et, dans une seconde mesure, auprès de la Chine, qui est le deuxième fournisseur d’Algérie, et de l’Allemagne.

Les importations provenant de Russie incluent 16 avions de combat, 42 hélicoptères d’attaque et 2 sous-marins, souligne le rapport de l’institut international. La Chine, elle, a fourni à l’Algérie des drones de combat, des mortiers automoteurs et autres armes à canon lisse.

La France, l’Allemagne et les Etats-Unis ont également produit pour le compte de l’ANP (Armée Nationale Populaire) entre 2015 et 2019, 10 bateaux patrouilleurs de type « FPB-98 », 357 unités de blindés Fuchs-2, 3 unités de système de détection et de commandement aéroporté AEW&C ainsi que 10 blindés de transport de troupes ou de dépannage.

 

Matières premières : De nouvelles conditions d’importation en Algérie :

Les conditions d’importation de matières premières se sont vues modifiées par un décret exécutif paru sur le journal officiel n°20, du 17 mars 2021.

« Les activités d’importation de matières premières, produits et marchandises destinés à la revente en l’état, sont exercées sur la base d’extraits de registre du commerce électronique portant des codes d’activités homogènes relevant d’un seul sous-groupe des groupes d’activités d’importation inclus dans la nomenclature des activités économiques soumises à inscription au registre du commerce. », indique le décret.

« Les sociétés commerciales concernées sont tenues de se conformer aux dispositions du présent décret relatives à la modification du registre du commerce et à la souscription à l’un des cahiers des charges avant le 31 décembre 2021. »

« En cas de non-respect des conditions prévues par le présent décret ou des clauses du cahier des charges, le certificat prévu par le présent décret est retiré et la décision de retrait est notifiée à la société commerciale ainsi qu’aux institutions concernées. », précise la même source.