La tension est vive en Argentine. Sept personnes sont mortes au cours de pillages survenus dans le nord du pays, entre lundi et mardi.
Dans la province habituellement tranquille de Chaco, un cadre de la police qui tentait d’empêcher un groupe de mettre à sac un supermarché a été tué. Un jeune homme a aussi été poignardé à mort. «La situation était totalement incontrôlable. On a évité un massacre de justesse», a déclaré le gouverneur du Chaco, décrivant une «situation chaotique». Si le calme est peu à peu revenu dans la journée, les autorités redoutent de nouveaux pillages à la nuit tombée. Les pillages, fréquents en Argentine, ont débuté une semaine auparavant, dans la ville industrielle de Cordoba (à 700 km de Buenos Aires), quand les policiers ont refusé de sortir des commissariats pour réclamer une augmentation de salaire. Faute d’une présence policière suffisante, des pilleurs improvisés, souvent armés et venus des précaires favelas, ont alors dévalisé commerces et hypermarchés laissés sans surveillance. Tous les types de biens de consommation ont été dérobés dans les commerces, souvent de l’alcool et des vêtements, des téléviseurs et du matériel électronique. Le chef du cabinet de la présidence a affirmé que les pillages n’étaient «pas spontanés mais organisés». «Ce sont des groupes qui veulent provoquer le chaos et la panique», a-t-il ajouté.