Smaïl Kouadria expliquera qu’il s’agit de «la réhabilitation et de la transformation des aciéries avec la mise en place d’une unité de direction-réduction, ceci pour un coût de 300 millions d’euros
Après deux jours de négociations, le syndicat d’entreprise du complexe sidérurgique d’El Hadjar est parvenu à «un accord historique» en faveur de la concrétisation de leurs principales revendications, à savoir une stratégie d’investissement en faveur de la société et le transfert graduel des travailleurs en sous-traitance vers l’usine.
Ainsi, selon le secrétaire général du syndicat d’entreprise Smain Kouadria contacté hier par nos soins, concernant le volet investissement, les négociations ont dégagé deux étapes durant lesquelles se concrétisera ce volet. La première expliquera le syndicaliste consiste en la résolution prise par le conseil d’administration pour «la rénovation de la cokerie au prix de 90 millions d’euros, la réhabilitation du fourneau N°2 avec des améliorations technologiques et aussi la réhabilitation de l’agglomération». Le coût de ces deux dernières réhabilitations est estimé à 102 millions d’euros. Quant à la deuxième étape, Smaïl Kouadria expliquera qu’il s’agit de «la réhabilitation et de la transformation des aciéries avec la mise en place d’une unité de direction-réduction, ceci pour un coût de 300 millions d’euros». Il est également question dans cette 2e étape, de l’augmentation du capital de la société, en ce sens où ArcelorMittal mettra 105 millions d’euros, Sider avec 45 millions d’euros. Ceci, soulignera le syndicaliste, «en plus du concours bancaire, du fonds propre de l’entreprise et des crédits de TVA à récupérer». En outre, il sera souligné le rôle du groupe Trans Solb et celui de l’Etat algérien «qui doivent faciliter l’adhésion bancaire, la récupération de la créance de TVA, de la remise en état de la ligne ferroviaire reliant les localités de Ouenz». Smaïl Kouadria dira à ce propos qu’il s’agit d’«un programme pour augmenter les capacités de production du complexe à 2,4 millions tonnes d’acier, et pour créer à long terme
2 000 postes d’emplois».
S’agissant du transfert du personnel de sous-traitance vers l’usine, le secrétaire général du syndicat d’entreprise ArcelorMittal dira que les deux parties ont convenu que le transfert se fera graduellement en ce sens où «200 agents seront transférés en février prochain, 200 autres au courant du mois de juin prochain, alors que 200 autres agents le seront en janvier 2011». Voilà donc, un dénouement heureux qui vient satisfaire les revendications des travailleurs de ce fleuron de l’industrie algérienne, qui rappelons-le, ont justement déclenché mercredi dernier un débrayage pour dénoncer «le retard accusé dans le transfert de ce personnel vers ArcelorMittal tel que convenu l’année dernière dans un accord avec la direction selon lequel il était question de la réinsertion de ces travailleurs au sein de l’usine ». Ceci en plus du fait que le contrat de partenariat reliant le gouvernement algérien et le groupe ArcelorMittal touchant à sa fin au courant de cette année, a suscité une réelle inquiétude au sein des travailleurs du complexe sidérurgique d’El Hadjar.
Lynda N. Bourebrab