L’industriel indien Lakshmi Mittal propriétaire du complexe métallurgique d’Annaba devrait est sur le point d’accepter une prise de contrôle majoritaire par l’État algérien de son usine. En effet, l’Algérie devrait prendre du 51% dudit complexe. L’information est rapportée par le quotidien français, Le Figaro dans son édition de ce samedi.
Le capital de l’usine d’Annaba est aujourd’hui détenu à 70% par Arcelor- Mittal, le solde étant dans les mains du groupe public algérien Sider. Lakshmi Mittal, par le biais de sa société, Ispat, en est devenu actionnaire majoritaire depuis 2001. Mais ce complexe nécessite d’importants investissements pour être remise à niveau.
Toujours selon le même journal, depuis de nombreux mois, les deux actionnaires négociaient sa recapitalisation, dans “un contexte économique difficile” qui précise que “la position du gouvernement algérien est d’autant plus complexe qu’il est lui-même sous la pression de syndicats et de salariés particulièrement revendicatifs. Des heurts ont même eu lieu en début d’année. Les dirigeants d’ArcelorMittal et le gouvernement algérien semblent désormais parvenus à un accord”.
Même si l’information n’est confirmée que d’une manière officieuse au sein du groupe sidérurgique, il y a quelques jours, mais officiellement, on se contente d’affirmer que “des discussions sont engagées avec le ministère algérien de l’Industrie, dans le but d’accroître la production d’acier d’Annaba”.
Selon Le Figaro, dans le schéma retenu, Sider apporterait 100 millions de dollars alors qu’ArcelorMittal remettrait seulement 56 millions au pot.
Conséquence : Sider et de l’État algérien grimperaient à 51% du capital quand ArcelorMittal descendrait à 49%. L’opération peut donc bien être assimilée à une nationalisation.
Preuve supplémentaire du basculement du pouvoir, un algérien prendrait la direction de la société. Et il sélectionnerait le directeur général et le responsable du personnel.
Du côté d’ArcelorMittal, cette perte de contrôle est justifiée par la nécessité de sélectionner très rigoureusement tous les investissements.
Le groupe affichait 18 milliards de dollars de dette nette à la fin du premier trimestre, alors qu’il vise 15 milliards de dollars à moyen terme.
Pour autant, il n’a pas envisagé de vendre toute sa participation, car le continent Nord-africain présente un réel potentiel de développement. Au contraire, il précise qu’il “entend maintenir sa présence en Algérie”, ce qui explique qu’il remette de l’argent.