Le secrétaire général du syndicat de l’entreprise ArcelorMittal El Hadjar, Smaïl Kouadria, qui avait entamé une grève de la faim le 31 janvier 2010 pour protester contre le refus de la direction de payer les jours de grève, a finalement arrêté son mouvement, vingt-quatre heures plus tard, après avoir obtenu gain de cause.
La direction d’ArcelorMittal El Hadjar, qui entendait procéder à des ponctions sur salaire à raison de trois jours par mois, paiera finalement huit jours de grève, le neuvième étant réglé, sous forme de prime, par le fonds des œuvres sociales de l’entreprise à l’occasion de la fête du Mawlid (jour ce naissance du prophète Mohamed).
La direction a également retiré la plainte qu’elle avait déposée auprès du tribunal d’El Hadjar pour mouvement de grève illégal.
Le juge de la section sociale du tribunal, devant lequel comparaissait Smaïl Kouadria le 31 janvier 2010, a donc classé l’affaire.
Les 7 200 travailleurs du complexe situé à Annaba (Est du pays) avaient observé une grève du 12 au 20 janvier 2010.
Leur principale revendication portait sur la rénovation de la cokerie dont la direction ne voulait pas entendre parler.
Un conseil d’administration d’ArcelorMittal El Hadjar, dont le groupe algérien public Sider est actionnaire à hauteur de 30%, avait en fin de compte décidé de procéder à la rénovation de la cokerie pour un montant de 40 M$(27,5M€).
Amal Belkessam