ArcelorMittal- Les travailleurs de l’Ampta menacent de transférer la contestation vers Alger

ArcelorMittal- Les travailleurs de l’Ampta menacent de transférer la contestation vers Alger
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Les syndicats d’ArcelorMittal Annaba montent au créneau et décrètent l’année 2012, l’année de la contestation. Les travailleurs de l’AMPTA en AG hier au complexe d’El Hadjar ont décidé d’entrer en contestation graduelle dès le début de l’année prochaine : sit-in, grèves et marches sont prévus. Ils réclament le sauvetage de leur entreprise, sa nationalisation. Ou à défaut leur intégration au sein de l’Entreprise ArcelorMittal Annaba.

Les travailleurs de la société ArcelorMittal pipes et tubes Algérie (AMPTA) ont tenu hier leur Assemblée générale pour examiner la situation de l’entreprise qui frôle la banqueroute faute de commandes. L’assemblée a adopté une feuille de route « contestataire » à mettre en œuvre dès le début de l’année 2012. Les travailleurs sont décidés à se battre pour satisfaire une « revendication légitime » selon le communiqué signé par le SG du syndicat de l’Entreprise ArcelorMittal Annaba, Smain Kouadria, le SG du syndicat du groupe Anabib, Embarek Moussaoui et celui de l’AMPTA, Lotfi Fareh. Dans le cas où aucune solution n’est trouvée pour sauver l’Entreprise de la faillite, ils envisagent de tenir des sit-in quotidiens devant le siège du groupe public « Sider », en sa qualité de représentant des pouvoirs publics dans le partenariat avec ArcelorMittal. Les travailleurs estiment que c’est le seul moyen d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur « les lignes rouges » franchies par l’entreprise. La protesta pourrait être durcie graduellement. Après les sit-in, les syndicalistes compte observer des grèves et organiser des marches du complexe au siège de Sider. « Si cela ne suffit pas à faire bouger les choses nous allons transférer la contestation vers le siège du Gouvernement à Alger », préviennent les syndicalistes. Les syndicalistes réclament la nationalisation de l’Ampta ou bien leur intégration au sein de l’Entreprise ArcelorMittal Annaba.

Accusations réitérées contre Sonatrach

Les trois syndicats affiliés à l’UGTA ont eu des rencontres avec les représentants des ministères concernés par la crise qu’encoure l’AMPTA (Industrie et celui de l’Energie et des mines). « On a sollicité le premier ministère, la présidence de République ; les deux chambres du parlement et même les partis de l’Alliance présidentielle(…). En vain. La situation n’a pas dépassé le stade des promesses. Pire, la situation a empiré ». Les travailleurs ont réitéré leurs accusations à l’égard des groupes publics (Sonatrach, Sonelgaz et Naftal) accusés d’avoir « sciemment boudé » le produit d’AMPTA, la seule entreprise au niveau maghrébin qui fabrique les tubes sans soudure pour l’industrie pétrolière et gazière (lire). « L’industrie du tube en Algérie connaît depuis près de deux ans un boycott programmé de la part de nos clients nationaux : Sonatrach, Sonelgaz et Naftal. Au moment où des centaines de milliers de tonnes de tubes sont importées à coup de centaine de millions de dollars, les entreprises algériennes qui fabriquent des tubes 100 % algériens sont au bord de la faillite », observent-ils.