Finalement, le conflit déclaré entre partenaires so- ciaux à ArcelorMittal a connu son épilogue.
Après le retrait de la plainte par la direction générale, déposée au tribunal d’ElHadjar pour grève illégale, un semblant d’éclaircie a été observé dans les relations entre les deux parties, qui ont convenu, dimanche dernier, d’une première séance de travail pour évacuer le différend.
Malheureusement, l’ordre du jour, qui comportait une demande du syndicat relative à la comptabilisation des journées de grève comme journées travaillées, n’a pas été du goût de la DG qui a évacué cette demande en décidant de les retenir sur salaire à raison de 3 jours par mois.
Ce qui a replongé les partenaires dans un autre conflit. Le secrétaire général du syndicat et quatre de ses collègues ont décidé d’entamer une grève de la faim par une durée illimitée.
La DG d’ArcelorMittal, selon son responsable de la communication, M. Guedha Mohamed, a assoupli sa décision pour ne retenir qu’une journée sur les 9 et à titre symbolique. «Syndicat et direction se sont entendus sur la reprise des relations de travail et une entente sur le reste des points semble se dessiner au fil des heures», nous a dit notre interlocuteur.
Au moment même où les syndicalistes avaient interrompu leur mouvement pour débattre des mesures à entreprendre pour l’amorce du plan d’investissement et particulièrement la rénovation de la cokerie, la direction générale est allée dans le sens de la demande syndicale, ce qui, du coup, permettra aux travailleurs une certaine stabilité sociale à travers le paiement de 8 journées de grève sur les 9 observées. L’objectif recherché est désormais la relance de la production et la récupération du temps perdu.
Ainsi, le conflit et la grève de la faim des syndicalistes prennent fin. «Maintenant, c’est les ateliers qui nous attendent.
A nous de prouver de quoi on est capable pour redresser la situation et relancer la production», nous a dit notre interlocuteur, en mettant fin à la grève de la faim, entamée dimanche dernier.