Selon des sources judiciaires, le juge d’instruction près le tribunal de Tébessa a instruit, mercredi dernier, les services de la gendarmerie et de la police de la wilaya d’enquêter sur la gestion des finances et du fonds social des usines d’ArcelorMittal Boukhadra et d’ArcelorMittal Ouenza depuis mars 2007 à ce jour.
Benabderahmene Omar, directeur d’AcelorMittal Tébessa, a été le premier à être interrogé longuement par les enquêteurs sur tous les volets financiers et sociaux. Lors de son audition, il a été appelé à s’expliquer sur la nature des relations qu’il entretenait avec sa hiérarchie à la direction générale d’El Hadjar (Annaba). De leur côté, les limiers de la police judiciaire ont même abordé avec le directeur d’ArcelorMittal Tébessa la question de la gestion de la sous-traitance et les opérations d’approvisionnement adoptées par son administration à travers tous ses sites. C’est avec, comme toile de fond, des opérations douteuses que les enquêteurs s’intéressent aux prestataires de services et autres fournisseurs qui semblent avoir pignon sur rue. M. Benabderahmene n’est pas le seul à être inquiété.
Le secrétaire général de la section syndicale de l’entreprise est soupçonné, selon les travailleurs, d’abus de biens sociaux. D’autant plus que son fils est propriétaire d’une entreprise de sous-traitance qui exerce sur les sites miniers de l’entreprise. Force est de souligner que cette enquête a été déclenchée à moins d’un mois après que la justice ait acquitté six cadres poursuivis en 2006 par le même directeur de ArcelorMittal Tébessa pour mauvaise gestion.