ArcelorMittal El Hadjar fermé pour risque d’explosion

ArcelorMittal El Hadjar fermé pour risque d’explosion

Clipboard01.jpgLe complexe d’ArcelorMittal serait-il au bord de l’explosion ?

Affirmatif, dirionsnous si l’on se réfère aux décisions prises par le wali de Annaba.

En effet, le premier responsable de l’exécutif a pris, hier, la décision de fermer, momentanément, le complexe sidérurgique en raison des risques d’explosion de la cokerie dont les installations présentent un état de vétusté très avancé.

La décision portant sécurisation de 300 travailleurs de la cokerie du complexe d’El Hadjar, qui représente un imminent danger pour tout le complexe, et arrêt pour l’ensemble des ateliers de l’entreprise d’ArcelorMittal, reste valable jusqu’à nouvel ordre.

Le wali, Mohamed El-Ghazi, a même dépêché sur les lieux une commission d’enquête, composée de cadres de la Protection civile, de la direction de l’environnement, de l’industrie et des mines, de la gendarmerie.

Ces derniers vont devoir travailler conjointement avec le groupe d’experts étrangers venus opérer une série d’expertises dans les différents ateliers du complexe d’El Hadjar.

Pour parer à tout risque pouvant créer une catastrophe aussi bien matérielle, environnementale qu’humaine, tous les ateliers du complexe ont été à leur tour mis à l’arrêt, afin d’être passées au peigne fin.

Toutefois, il convient de rappeler que cette même cokerie avait fait en 2007 l’objet d’une explosion occasionnant le décès d’un employé et des dégâts considérables.

La forte explosion avait alors secoué le compresseur 03 à l’aciérie à oxygène numéro 2 ACO2.

L’accumulation de gaz sous une croûte de métal liquide avait été à l’origine de l’explosion ayant occasionné d’importants dégâts matériels au niveau de l’aciérie ACO2.

Et depuis, il convient de rappeler que les installations du complexe subissent périodiquement une expertise, mais sans jamais être complètement rénovées.

Contrairement à ce que le partenaire avait prétendu à plusieurs reprises, les investissements devant être consentis à la réparation n’ont été qu’à très faible taux.

D’ailleurs, il y a lieu de souligner les conditions professionnelles décriées par les 7 200 travailleurs.

Ce qui serait à l’origine de plusieurs accidents de travail et d’explosions.

Ces conditions ont été soulevées dans la plateforme des revendications des travailleurs de l’entreprise, lors des différentes négociations entre la section syndicale et l’administration du complexe, notamment celles remontant au mois d’août dernier au cours de laquelle l’administration d’ArcelorMittal avait promis de prendre en compte, voire plutôt améliorer, les conditions professionnelles déplorables de l’ensemble des employés de l’entreprise.

Au moment où nous mettons sous presse, on ignore exactement la gravité du danger et ses répercussions.

Aussi, le complexe sidérurgique d’ArcelorMittal demeurera paralysé jusqu’à nouvel ordre.

Et ce ne sera qu’en fonction des rapports établis par les différents experts qu’il sera décidé ou non de la reprise de cette unité à haut risque.

WAHIDA BAHRI