ça chauffe a ArcelorMittal
Au moment où le bras de fer persiste entre la BEA et ArcelorMittal, le spectre du non-paiement des salaires plane sur les travailleurs du complexe métallurgique d’El Hadjar.
La déclaration de cessation de paiement, déposée par la direction générale d’ArcelorMittal, avant-hier, dimanche, par devant la chambre commerciale, près le tribunal d’El Hadjar, circonscription de compétence, est tombée comme un couperet sur les 7200 employés de l’entreprise sidérurgique de Annaba. Cette disposition obéit notons-le au Code du commerce, tout autant que le dépôt de bilan des activités pour l’année 2011. Cette dernière démarche qui n’a pas encore été effectuée par la direction générale d’ArcelorMittal, a mis l’ensemble des travailleurs dans la tourmente, redoutant que leur entreprise déclare faillite, et par conséquence fermer, les mettant au chômage.
Signalons également la déclaration du P-DG de la BEA , M.Mohamed Loukal, qui a accusé le groupe ArcelorMittal, le partenaire de l’Algérie dans le complexe sidérurgique de Annaba, de «vouloir faire endosser à la banque ses propres contraintes financières». Des informations, pour ne pas dire des indiscrétions, colportées par les uns et les autres, parmi les travailleurs, qui suivent de près l’évolution du problème. Toutes ces données ont engendré une agitation, nourrie par des rumeurs encore plus graves, portant sur «l’incapacité» de la direction générale d’ArcelorMittal d’assurer le paiement des salaires des travailleurs du mois de janvier 2012. En dépit des assurances apportées par le Premier ministre, M.Ahmed Ouyahia, quant à la volonté des pouvoirs publics, de faire assurer la continuité du fonctionnement de cette entreprise de métallurgie, mais surtout à la préservation des postes d’emploi, il semble que le manque d’information sur la vraie situation et la nature du conflit, a fait en sorte que les travailleurs ont commencé à s’interroger sur leur «devenir» au cas où le financement du plan d’investissement global ne trouverait pas les fonds nécessaires à sa réalisation… et si le partenaire indien, venait à lâcher le complexe. Cependant une question revient comme un leitmotiv: «Vont-ils nous payer ce mois-ci?» En effet, selon certains travailleurs contactés par téléphone, la question du paiement pourrait être à l’ordre du jour d’un mouvement de contestation, si la direction d’ArcelorMittal, encore plus les syndicalistes, n’exposerait pas la situation générale, prévalant au sein de l’entreprise. Par ailleurs, et selon le porte- parole des travailleurs du complexe, Smaïn Kouadria, lors, d’une communication téléphonique, nous fera savoir que pour la situation, c’est toujours le statu quo, par contre, il annoncera l’élaboration d’un communiqué, en réponse aux déclarations du P-DG de la BEA