Arcelormittal Annaba,Le haut-fourneau paralysé

Arcelormittal Annaba,Le haut-fourneau paralysé

Les travailleurs revendiquent l’augmentation de leurs salaires.

Le haut-fourneau d’ArcelorMittal/ Annaba est à l’arrêt. Les travailleurs ont cessé l’activité depuis trois jours paralysant à 100% le principal poumon du complexe sidérurgique. Au motif de cette action, le non versement de l’augmentation des salaires à hauteur de 4%, convenue avec le partenaire social, lors de la dernière réunion l’année écoulée. Après une longue attente et ne voyant rien venir, les employés ont procédé au gel des activités de tous les ateliers liés au haut-fourneau. Un arrêt de travail qui a eu des répercussions très négatives sur la production du complexe. Une situation qui n’a pas fait sortir la direction de sa torpeur, car au moment où nous mettons sous presse, aucune réaction n’est à signaler de la part de la direction générale du complexe, selon certains employés. Et comme une perturbation ne vient jamais seule, le bureau syndicale de l’usine sidérurgique est depuis, quelques semaines, secoué par de rudes conflits entre syndicats. Suite à quoi, le secrétaire général par intérim du bureau syndical d’ArcelorMittal, Difallah Mourad, après un conflit avec un des employés, a abandonné le poste de SG. La grogne a gagné l’ensemble des travailleurs, qui n’ont pas caché leur volonté de revoir l’ex- député et SG de l’entreprise, revenir au complexe et restructurer la maison syndicale d’El Hadjar.

Une volonté qui s’explique avec l’incapacité de résoudre les troubles. Les différents problèmes auxquels font face les travailleurs, dont l’incapacité d’organiser le processus de l’élection du bureau syndical et le renouvellement des sections, une opération qui patauge, rappelons-le, depuis le mois d’août. Ainsi, depuis le départ de M. Smaïn Kouadria, député à l’Assemblée populaire nationale, membre permanent de la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification, et ex-secrétaire général du syndicat d’entreprise, la situation s’est détériorée, notamment en matière de rapports avec la direction. C’est pourquoi, la revendication relative au retour de l’ex-député et ex-SG du syndicat Aïssa Menadi, à la tête du bureau syndical, «est une volonté légitime», estime une minorité des travailleurs du complexe. Cette même volonté ne fait pas l’unanimité, car la majorité n’est pas très enthousiaste, quant au retour de Aïssa Menadi.

Dans ce sillage, et dans une communication téléphonique avec, M.Difallah Mourad, SG par intérim du syndicat du complexe, «le retour de Aïssa Menadi à la tête de l’usine et du syndicat, «c’est provoquer un séisme qui va secouer le complexe sidérurgique», a fait savoir l’interlocuteur. «Nous nous opposerons fermement et fermerons les accès au complexe, ce qui ouvrira une nouvelle fois la voie aux contestations et aux perturbations», devait ajouter le porte-parole des travailleurs. Quant à la situation syndicale, «les efforts consentis pour la maîtrise de la situation vont dans le bon sens, surtout qu’un nouveau comité de participation a été désigné, ce qui va permettre de fixer une date exacte pour les élections du bureau syndical», a fait savoir Difallah. Rappelons que le processus de renouvellement syndical des représentants des travailleurs de la sidérurgie, permettra aux nouveaux porte-parole des ouvriers, d’ouvrir le dossier des doléances socioprofessionnelles, de la masse salariale du complexe. Parmi les points toujours en suspens, nous citons la réduction de l’effectif.