Ça chauffe à El Hadjar
Le syndicat de l’entreprise décline toute responsabilité quant à d’éventuelles graves conséquences.
Une fois de plus, l’usine d’El Hadjar pourrait faire l’objet d’une éventuelle perturbation au vu des dénonciations et appels d’intervention du syndicat des travailleurs, aux termes des propos du porte-parole des travailleurs, Douad Kechichi. Le premier mis en cause est la DRH (direction des ressources humaines) «Le responsable de ce département s’obstine à aller outre, l’accord du contrat social portant consultation du partenaire social dans la prise de décision, comme stipulé dans le pacte social», dira le SG du syndicat d’ArcelorMittal.
A l’issue de cet état de fait, le syndicat de l’entreprise d’Arcelor, et dans un communiqué cosigné avec le comité de participation, et dont nous détenons une copie, dénonce la mauvaise gestion de la DRH et ses conséquences sur le complexe, surtout sa déstabilisation. Une correspondance refusant les agissements du responsable de ce département, la création d’un centre de mobilité notamment, a été adressée au directeur, lui demandant une intervention rapide. «La mise en place, de ce centre porte sur le transfert des ouvriers sans consultation de leurs représentants, le syndicat en l’occurrence» a expliqué notre interlocuteur. Aux termes du communiqué, la création de ce centre est à l’origine de la perte d’employés dans la plupart des unités de production d’où cette dernière a nettement baissé. Plusieurs autres mises en garde ont été formulées dans ledit document, notamment en ce qui concerne la mise en marche de l’HF. Sur ce point précis, le porte-parole des employés du complexe d’ArcelorMittal, a mis en exergue les décisions unilatérales et irresponsables de la direction quant à la réactivation du haut fourneau avec, seulement deux cowpers, au lieu de trois «Cette décision pourrait provoquer un arrêt de longue durée de cette unité», a fait savoir Kechichi Daoud, SG du syndicat de l’usine de sidérurgie. Oubliant qu’en une journée, 11 tuyaux ont brûlé», a expliqué le syndicaliste. Par ailleurs, de l’avis d’un sidérurgiste enchevêtré, la tentative du démarrage du haut fourneau avec deux cowpers, est due au retard de l’achat des briques réfractaires, dont la commande a été faite depuis janvier 2013, mais cela n’exclut pas de graves répercussions. Pour cette raison et d’autres, le comité de participation décline toute responsabilité des conséquences de l’aggravation de la situation d’un haut-fourneau en fin de campagne depuis 2008. Selon un expert en sidérurgie, Ayat HK, consulté sur les risques de cette mise en marche du HF, il semble que les craintes du syndicat et du comité de participation, ne sont pas des moindres.