ArcelorMittal Annaba, Sider sera détenteur de 51% du capital du complexe sidérurgique

ArcelorMittal Annaba, Sider sera détenteur de 51% du capital du complexe sidérurgique

Sider, détenteur de 30% des capitaux du complexe sidérurgique d’El-Hadjar, sera majoritaire à hauteur de 51% dans des délais très proches, a-t-on appris d’une source proche du Ministère de l’Industrie en relation directe avec le dossier de partenariat ArcelorMittal groupe et Sider Algérie. Cette même information nous a été confirmée par une autre source en place à Sider.

Pour le moment, des négociations se déroulent à Alger entre des cadres  d’ArcelorMittal groupe, dont le siégé est basé au Luxembourg et des commis de l’Etat algérien pour trouver un consensus qui satisferait les deux parties. D’ores et déjà, Issad Rebrab, le patron de Cevital est déjà compté pour sa participation active au niveau du complexe sidérurgique d’El-Hadjar.

Au début du mois de février dernier, M. Rebrab, avait rencontré Chérif Rahmani, ministre de l’Industrie pour lui demander d’entrer dans le capital d’ArcelorMittal par le biais du gouvernement. Pour rappel, le patron de Cevital avait rencontré deux fois les dirigeants d’ArcelorMittal groupe, à Paris et à Londres, pour discuter avec eux l’achat des 70% qu’ils détiennent au complexe sidérurgique d’El-Hadjar.

Le groupe luxembourgeois avait proposé à M. Rebrab 200 millions de dollars contre les actions qu’il détient à l’usine sidérurgique. Refus niet d’Issad Rebrab qui aurait déclaré que le « fleuron de l’Industrie algérienne ne vaut pas ce bas prix ».  Le 20 février, Réda Hamiani,  président du FCE a rencontré Abdelmalek Sellal, chef du  gouvernement,  pour lui demander une participation des opérateurs économiques privés dans le capital des entreprises publiques.

Un exemple édifiant est très vite perçu suite à cette rencontre : le géant algérien de l’agroalimentaire Amor Benamor a acquis 60% des participations dans l’Eriad de Corso (Alger) pour sa modernisation et son redémarrage avec des moyens plus dynamiques. ArcelorMittal groupe n’a plus les moyens financiers de rester en Algérie ? Oui, affirment plusieurs observateurs locaux, basés à Annaba, qui avaient eu des relations commerciales avec ArcelorMittal Annaba.

D’ailleurs, cet employeur a eu du mal à verser les salaires des travailleurs du mois de février. et c’est suite à plusieurs acrobaties que le montant nécessaire a été obtenu. Plus grave, pour faute de moyens AMA a annulé un contrat de 67 milliards de centime qu’il a passé avec Pioneer Steel portant sur l’achat de déchets ferreux. Seuls 2.400 tonnes pour une valeur de 4 milliards de centime ont été réceptionnées et le fournisseur de ces déchets ferreux, Ahmed Shajraoui, gérant de Pioneer Steel, s’estime heureux d’avoir été payé tout au moins en partie.

Amar Saifi