ArcelorMittal a fait un geste envers les travailleurs recrutés dans le cadre du pré-emploi. Le sidérurgiste a en effet décidé de recruter, en contrat à durée déterminée, vingt employés Après avoir accordé une seconde chance à 24 salariés dont les contrats arrivaient à terme le 30 juin dernier, la Direction d’ArcelorMittal Annaba vient de conclure des contrats à durée indéterminée (CDI) avec vingt d’entre eux. Trois salariés sont toujours en évaluation pour encore un mois, et un salarié a vu son contrat non reconduit.
ArcelorMittal Annaba a recruté, en contrat à durée indéterminée (CDI), vingt salariés qui avaient été initialement recalés après l’expiration de leur période d’essai, a appris Maghreb Emergent de la direction de l’entreprise. Ces travailleurs, recrutés dans le cadre du pré-emploi, devaient être remerciés le 30 juin, à l’expiration de leur premier contrat, mais ils avaient bénéficié d’un mois supplémentaire d’évaluation, à la suite d’une action de protestation accusant l’entreprise d’opérer à des licenciements déguisés.
Le mois de juillet devait être consacré à une réévaluation de ces employés, qui n’avaient pas été recrutés au terme de la période d’essai légale, selon le syndicat de l’entreprise. « Sur les 24 employés concernés, vingt viennent d’être réintégrés sous CDI, trois soumis à une nouvelle période d’évaluation pendant encore un mois, et seul un employé s’est vu signifier qu’il ne sera pas reconduit.
Un accord avait été conclu début juillet entre la direction d’Arcelor Mittal et le syndicat de l’entreprise pour prolonger les contrats de 24 salariés recrutés dans le cadre du pré-emploi, et dont les contrats arrivaient à terme le 30 juin dernier, avec possibilité pour les employés concernés de signer des CDI. L’accord prévoyait d’accorder une période d’un mois d’évaluation supplémentaire pour 21 salariés et une période de deux mois pour trois autres. « Au terme de ces contrats, en cas d’évaluation positive et de bonne conduite, les salariés concernés signeront un contrat à durée indéterminée », avait précisé le syndicat.
Investir dans les métiers-clé de la sidérurgie
La Direction des ressources humaines d’ArcelorMittal avait signifié la fin de contrat à ces 24 salariés pour « incompétence », après une période d’évaluation d’une année, selon le syndicat, qui avait accusé la direction de l’entreprise de « mettre en route un plan masqué de compression des effectifs au sein du complexe, plan dénommé OMEGA». L’information avait été démentie par la Direction de l’entreprise, qui estime que le plan OMEGA est un « outil de mesure de la performance des usines permettant à chaque site de se situer par rapport aux autres ».
Elle a précisé que l’objectif de ce projet est de pouvoir « hisser chaque entreprise à son meilleur niveau dans un marché de l’acier extrêmement compétitif, avec en Algérie l’arrivée de nouveaux entrants à l’horizon ». ArcelorMittal Annaba projette de porter la capacité de production du complexe d’El-Hadjar à 1,4 millions de tonnes, avant de monter à deux millions de tonnes en 2015. Un accord avec le partenaire algérien, Sider, prévoit un investissement de 200 millions d’euros.
ArcelorMittal Annaba affirmé par ailleurs investir dans les métiers-clé de la sidérurgie, en offrant formation et avantages à ses employés, pour se préparer à l’émergence éventuelle d’une nouvelle concurrence, avec le projet de l’implantation d’un complexe sidérurgique à Bellara, dans la wilaya de Jijel.
