ArcelorMittal-Annaba a obtenu »in extremis » mardi un financement de la banque extérieure d’Algérie (BEA) après l’intervention du géant mondial de l’acier, qui a accepté les conditions nécessaires pour ce prêt demandées par la banque algérienne, clôturant un bras de fer qui aura duré un mois.
Le groupe ArcelorMittal est venu à la rescousse de sa filiale algérienne d’El Hadjar en fournissant à la banque algérienne une garantie financière de 120 millions de dollars pour couvrir le rachat d’une dette de 9 milliards de DA, contractée auprès de Société Générale-Algérie.
En dépit de ses contraintes financières qui l’ont poussé à éteindre ses fourneaux dans plusieurs pays du monde, ArcelorMittal est intervenu pour sauver sa filiale algérienne, secouée par de fortes turbulences financières pouvant la mener vers le dépôt de bilan.
Le complexe d’El Hadjar, maillon fort du groupe, a sauvé le premier sidérurgiste mondial à l’international quand les prix de l’acier étaient repartis à la hausse, après une longue déprime du marché, ont précisé des observateurs à l’APS.
Démentant lundi les déclarations des responsables de leur filiale en Algérie sur le dépôt au tribunal d’El Hadjar d’une déclaration de cessation de paiement, le groupe a confirmé par un communiqué diffusé à Paris, son engagement à rester en Algérie, mettant fin au scénario d’un possible retrait du groupe du partenariat le liant avec l’Algérie.
D’autres scénarios tablaient aussi sur une cession d’une participation majoritaire du sidérurgiste indien dans le complexe où il détient 70% du capital, le reste étant la propriété de l’Etat algérien à travers l’entreprise Sider.
La filiale algérienne du groupe Arcelor Mittal avait, dans un communiqué rendu public lundi, confirmé cet engagement de vouloir poursuivre ses investissements en Algérie, souhaitant mettre rapidement en oeuvre son plan de développement.
Mais, jusqu’ici, la direction du groupe n’a pas abordé avec la banque algérienne le financement de ce plan d’investissement estimé à 500 millions d’euros sur quatre ans (2011-2015), selon le PDG de la BEA, M. Mohamed Loukal. L’accord conclu mardi entre la BEA et les dirigeants de la maison mère portait seulement sur l’octroi d’un nouveau crédit d’exploitation de 5 mds de DA et du rachat d’une dette de 9 mds de DA.
La convention de ce partenariat, reconduit en septembre dernier par le gouvernement algérien, n’a pas fait jusqu’ici l’objet de signature malgré les garanties accordées au partenaire indien.
Ce programme devrait être consacré dans une première phase, jusqu’en 2013, au renouvellement des équipements stratégiques de la filière fonte du complexe d’El Hadjar pour porter sa production à 1,4 million de tonnes par an.
Il doit permettre ensuite d’implanter sur le complexe d’El Hadjar des installations qui porteront la capacité de la seule usine produisant de l’acier en Algérie à 2,4 millions de tonnes par an