Le syndicat des travailleurs d’ArcelorMittal ont appelé aujourd’hui les travailleurs à paralyser le complexe à partir de demain.
Dans un communiqué transmis à notre rédaction, ce syndicat motive cet arrêt de travail par sa volonté d’opérer une véritable liquidation de « tous ceux qui veulent ruiner l’entreprise pour satisfaire leurs propres intérêts ». Il n’hésite pas à montrer du doigt Aïssa Menadi, ex-député qui a du mal à partir avec la justice et qui est revenu sur la scène syndicale d’El Hadjar, ainsi que le secrétaire national chargé de l’organique au niveau de la Centrale syndicale qui cumule également la fonction de secrétaire général de l’Union de Wilaya de Annaba, Tayeb Hmarnia, en l’occurrence.
Ces deux personnes sont accusées par les représentants des travailleurs de vouloir dilapider l’argent et déstabiliser le complexe. Notons que ce même Hmarnia est allé jusqu’à dissoudre le syndicat d’entreprise, mettant ainsi en péril l’un des bastions de la lutte syndicale.
Dans le communiqué, les rédacteurs parlent carrément de « vandales qui veulent créer l’anarchie et l’instabilité et combattre l’employé dans son gagne-pain et son salaire », faisant allusion aux manœuvres des sus-cités qui sèment la zizanie entre les travailleurs, cela depuis le départ de Smaïl Kouadria, devenu depuis parlementaire.
Le syndicat d’ArcelorMittal a appelé, dans son document à l’application stricte de l’instruction du Premier ministre relatif au départ obligatoire des cadres et employés ayant atteint l’âge légal de la retraite (60 ans). Cet appel n’est pas gratuit puisqu’il vise pour ce qui concerne le complexe un certain Hasnaoui Chihoub qui s’est illustré en 1997, rappelons-le, par sa défense acharnée du plan social qui a abouti au départ de 25 000 employés.
La grève sera suivie par un rassemblement général devant la direction générale de l’entreprise pour justement essayer de faire aboutir les revendications citées plus haut.
Faouzia Ababsa