Arcelormittal annaba Le syndicat dénonce «ceux qui veulent déstabiliser le complexe»

Arcelormittal annaba Le syndicat dénonce «ceux qui veulent déstabiliser le complexe»
arcelormittal-annaba-le-syndicat-denonce-ceux-qui-veulent-destabiliser-le-complexe.jpg

Le complexe d’ArcelorMittal Annaba a renoué avec la contestation, qui reprend à chaque fois qu’un semblant d’accalmie est enregistré et que les activités redeviennent plus ou moins normales. Jusqu’à samedi, et depuis quelques jours, certains accès de l’usine étaient hermétiquement fermés par des sidérurgistes en colère.

D’abord ce sont les quatre cents ouvriers de l’unité tuberie sans soudure qui ont débrayé pour exiger une série de revendications socioprofessionnelles, puis d’autres travailleurs qui observent depuis trois jours une grève en fermant les accès de l’usine pour exprimer leur mécontentement à l’égard d’un incident qui n’aurait jamais dû prendre une tournure aussi grave … Ces travailleurs sont mécontents de l’attitude affichée par un cadre dirigeant français qui, pour un simple incident, avait renvoyé un travailleur.

Ce dernier, un chauffeur de bus, l’avait par mégarde éclaboussé d’eau. Par solidarité à ce chauffeur, ses camarades ont arrêté le travail et revendiqué que justice lui soit rendue. Le complexe vit dans la tourmente surtout que certaines indiscrétions parlent du départ du directeur général ainsi qu’une dizaine de cadres dirigeants. Seraient-ils partis définitivement ou pour consultation ? Une chose est sûre c’est que la tension monte jour après jour à l’usine d’El-Hadjar.

Que se passe-t-il réellement à ArcelorMittal Annaba où rien ne va malgré les démarches effectuées jusque là pour éviter les débrayages répétitifs et aux conséquences désastreuses sur la production, maintes fois ébranlée par une série d’arrêts de travail mettant en péril l’avenir de cet ancien fleuron de l’industrie nationale ?

Le partenaire social, représenté par Smain Kouadria, secrétaire général du syndicat d’entreprise et de A. Bourrai, président du comité de participation (CP), parlent de ‘’forces occultes externes à l’usine, qui dérangées par les grands acquis arrachés jusque là pour garantir au complexe sidérurgique d’El-Hadjar de bénéficier de l’investissement tant attendu, font tout pour les remettre en cause. Ils ont même lancé un appel en direction des autorités locales et des pouvoirs publics pour que le complexe et ses accès soient sécurisés car l’entrave est un délit grave et condamnable.

Réunis en conseil syndical dans l’après midi de hier samedi, les représentants officiels des travailleurs ont tenu à dénoncer les complots que ces forces occultes veulent à tout prix exécuter. ‘’Ces mêmes forces, indiquent la même source, se sont mises dans la tête-par mercenaires interposés- de remettre en cause ces grands acquis en essayant de torpiller le processus mis en place afin de relancer le complexe en le dotant de moyens technologiques modernes et performants’’, ajoutentelles.

Tout en qualifiant de succès remarquable la mission effectuée le 22 février courant, à Alger par la délégation syndicale accompagnée du DG de l’entreprise durant laquelle elle a rencontré le patron de la centrale syndicale l’UGTA, les représentants des travailleurs ont particulièrement affirmé que Sidi Saïd s’était déclaré officiellement partie prenante du dossier relatif à l’investissement et s’est même engagé à l’accompagner auprès des pouvoirs publics pour sa mise en oeuvre effective.

Ils ont en outre, mis l’accent sur la nécessité d’oeuvrer pour une fiabilité sociale au sein de l’entreprise, en vue d’assurer les conditions maximales de la réussite du programme propre à l’investissement visant la réfection des installations du complexe sidérurgique et l’augmentation de ses capacités de production.

Toutes ces actions auront, a-t-on soutenu, des répercussions positives sur les conditions de travail et de vie des travailleurs ainsi que sur leurs revenus salariaux. Ce sont, a-ton encore ajouté, les raisons pour lesquelles le partenaire social à voulu déclarer haut et fort son soutien total et indéfectible au dit programme d’investissement arrêté de concert par les pouvoirs publics et le groupe d’ArcelorMittal.

Cet important acquis n’est pas du gout de certaines forces occultes, ont-ils dénoncé tout en évoquant le dossier relatif au transfert de la relation de travail du personnel activant en sous-traitance vers ArcelorMittal Annaba lequel constitue parallèlement une autre réussite dans la mesure ou plusieurs centaines de travailleurs se trouvent maintenant sécurisés en ce qui concerne leur avenir. Leurs emplois ainsi que leur situation sociale, indique le partenaire social, ne sont plus précaires.

Cette assurance sur le devenir professionnel de ces travailleurs a suscité une non approbation de la part de certains cercles qui tiraient profit de leur sueur en les spoliant de leur droit, à savoir une rémunération à la hauteur de la charge de travail et de l’effort fourni.

Là aussi, déplore le partenaire social, cette opération devait être cassée et sabotée. Ces manoeuvres tendent aussi à perturber les négociations prévues dans les prochains jours entre la DG et le partenaire social autour des dossiers des salaires, et ce, afin de créer toutes les conditions nécessaires dont les plus importantes restent la motivation salariale du personnel et l’instauration d’une fiabilité sociale, soubassement indispensable à tout développement durable.

Smain Kouadria qui avait assuré, dans la matinée de samedi, que le complexe avait repris ses activités dans des conditions ordinaires a toutefois exhorté les travailleurs à faire preuve de vigilance et à demeurer mobilisés autour de leurs représentants légaux pour préserver l’outil de production et surtout faire échec au complot ourdi visant les intérêts des travailleurs.

Le complexe d’ArcelorMittal Annaba n’arrive donc pas à retrouver la stabilité, condition sine qua non à la pérennité de l’entreprise et des emplois. Qui a intérêt à mettre en péril l’avenir de cette entreprise dont les pertes sont irrécupérables et préjudiciables autant pour l’employeur qu’aux travailleurs ?