ArcelorMittal (Annaba) , Le complexe paralysé jusqu’à nouvel ordre

ArcelorMittal (Annaba) , Le complexe paralysé jusqu’à nouvel ordre
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Le complexe paralysé jusqu’à nouvel ordre

Retour des perturbations au complexe sidérurgique d’El Hadjar, une situation qui ne semble pas trouver un dénouement sans l’intervention de la tutelle, voire même de l’Etat.



C’est ce qui a résulté de la conflictualité caractérisée au sein du complexe sidérurgique, ArcelorMittal en l’occurrence. En effet, après une courte accalmie, les perturbations ont repris de plus en plus bel, et le retour aux contestations est, selon les termes d’un communiqué dont, une copie nous a été remise la seule alternative devant la masse salariale, pour préserver leurs acquis et leurs outils de travail. Ainsi, les 4600 employés du complexe sidérurgique d’El Hadjar ont amorcé hier, un mouvement de grève illimité, pour dénoncer, voire même accuser les responsables de l’administration algérienne, d’être de connivence avec la mafia industrielle. Un rassemblement a été observé devant le siège de la direction générale, durant lequel, les travailleurs du complexe ont contesté la politique de gestion opérée par l’administration algérienne. Aux termes du communiqué, un doigt accusateur a été dressé en direction de Hasnaoui Chiboub.

Ce dernier aurait fait appel à d’ex-retraités. Aussi, ce responsable est accusé par les travailleurs d’être à l’origine de la faillite de toutes les entreprises qu’il avait gérées dans le temps. «Ceci n’est un secret pour personne,» ont crié les travailleurs. «Ce responsable retraitable veut adopter la même politique de gestion au sein du complexe, le plan Omega, que nous avons combattu de toutes nos forces, avec la direction française, Hasnaoui, veut en faire de même», nous ont déclaré les grévistes. «Il cherche la compression des effectifs comme en 1997 où des milliers de travailleurs se sont retrouvés en chômage. En contrepartie, il veut recruter des retraités, ses amis Menadi et H’marnia, qui en ce moment même tentent de déstabiliser le complexe», ont crié les employés en furie. «Ils ont menacé le gestionnaire, afin de l’obliger à ne pas verser les salaires des travailleurs pour ce mois, autre agissement de cette mafia qui ordonne des actes minables depuis les cafés; la menace des travailleurs quant à leur mise en chômage, s’ils ne s’allient pas de leur côté, dans leur tentative de reprendre les rênes du complexe», nous ont révélé quelques-uns de ces travailleurs menacés. «Ils recourent à certains responsables complices dans les services des ressources humaines, qui ont l’habilité de procéder à suspendre, voire même arrêter abusivement, n’importe quel employé, sous n’importe quel prétexte», devaient rétorquer nos interlocuteurs. «Des agissements visant à resserrer l’étau autour des travailleurs, pour les obliger à exécuter leurs plans sataniques au sein de l’usine, en vue notamment de la perturbation», a expliqué le porte-parole du syndicat de l’acier d’ArcelorMittal, Daoud Kechichi. «L’objectif premier de ces retraités, dont Menadi et H’marnia, c’est comment enraciner leurs intérêts, mais surtout comment atteindre le montant de l’investissement 763 millions de dollars notamment», devait-il ajouter.

LG Algérie

A l’effet d’y faire face, un débrayage a été engagé aujourd’hui, où toutes les unités de production du complexe d’El Hadjar ont été paralysées, jusqu’à la satisfaction de la doléance principale, le départ des retraités de cette entité de l’acier qui, au risque du non-dénouement de la situation, pourrait subir des pertes colossales en devises. Notons que cette action, intervient en application des conseils, ou plutôt des recommandations du ministre de la tutelle, de l’industrie en l’occurrence et du Premier ministre.

Les deux commis de l’Etat, et selon les propos des grévistes et de leur porte-parole, leur ont recommandé de protéger leur usine contre toute ingérence et mafia industrielle, pouvant compromettre l’avenir économique de l’industrie de l’acier d’une part, et de leurs propres acquis, d’autre part. Au moment où nous mettons sous presse, ce sont toutes les unités du complexe qui sont à l’arrêt, avec le retour de ce rififi.