ArcelorMittal (ANNABA), La tension monte

ArcelorMittal (ANNABA), La tension monte
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Le risque d’un dérapage n’est pas à écarter selon les termes d’un communiqué émanant du syndicat de l’entreprise d’ArcelorMittal-Annaba.

Selon le document dont nous détenons une copie, il est fait état d’un mécontentement bien caractérisé à l’égard de moult points de revendications, non honorées, voire non respectées par le partenaire étranger, comme convenu lors de la signature de la reconduite du contrat de partenariat entre le géant de l’acier et l’Algérie.



Dans le même contexte, les travailleurs de cette entité économique menacent de reprendre l’élan de la contestation si les acteurs en charge de veiller sur la bonne gestion du complexe et sa préservation de tout bradage, le côté algérien notamment, ne se manifestaient pas. Dans ce sillage et outre les revendications du porte-parole des travailleurs, le bureau syndical en l’occurrence, relatives surtout au vol de plus de 125 tonnes d’acier, de fonte et de déchets de fonte, entre autres scandales et dossiers de pourrissements soulevés par le syndicat dont les enquêtes engagées par les services de sécurité et, selon certains employés de quelques unités de production du complexe, sont restées dans l’ombre. C’est pour dire que les travailleurs revendiquent l’aboutissement des informations judiciaires. La fermeture de la cokerie revient avec acuité, surtout que les travailleurs tiennent à être informés sur la légalité de la fermeture de cette unité névralgique du complexe.

Selon nos interlocuteurs, les (travailleurs), le partenaire étranger continue d’agir dans des prémices destructrices pour le complexe, ce qui enseigne sur la mauvaise foi et volonté d’engager les chantiers de réhabilitation, stipulés dans le plan d’investissement social. Par ailleurs, et pendant que le syndicat de l’entreprise oeuvre à l’application du plan d’investissement et le pacte social, le partenaire étranger, lui, oeuvre au bon bradage et le vol des produits du complexe. Il est cité dans ce sillage, l’affaire du vol de la fonte et déchets de fonte, des unités de la AMM d’ArcelorMittal ainsi que l’affaire du vol de pièces de rechange, achetées à coup de milliards de dollars par l’Algérie.

La masse salariale se demande, pour ne pas dire appréhende, le comportement des responsables du leader de l’acier dans le monde, quant à la réduction du taux de main-d’oeuvre, sans prise de considération quant au dédommagement des travailleurs à la retraite. Evoquant les points qui ont fait déborder le vase, les signataires du communiqué appréhendent les intensions de la masse salariale qui ne conçoit pas la fermeture de la LFR, PLG, LRB ainsi que la CO2, entre autres, unités fermées par le partenaire étranger.

Ce dernier selon les travailleurs du complexe d’El Hadjar, mène une course contre le temps pour faire le plus de bénéfice et brader le maximum de cette usine «poule aux oeufs d’or», comme aiment à l’appeler les étrangers de l’administration. Le malaise est aussi grandissant que les travailleurs, au vu de l’inertie de leurs concitoyens de Sider, à l’égard de la dernière affaire qui a fait exploser le front des travailleurs. Une affaire portant sur la découverte par les employés de l’unité ATC d’une machine placée dans l’unité illégalement. La provenance inconnue de l’outil porte à croire qu’elle serait issu d’un dispositif Ansej ou Cnac, et aurait été placée frauduleusement, a révélé une source interne à l’administration.

Plusieurs correspondances ont été adressées par les travailleurs aux responsables, dénonçant cette situation insolite, a considéré la même source. L’indifférence des responsables a suscité la grogne des travailleurs de l’ATC qui ont menacé de recourir à la force après avoir observé un sit-in. Une action qui a été soutenue par les employés de plusieurs unités dans le complexe. Parant à toute situation conflictuelle, les services de sécurité, la Gendarmerie nationale en l’occurrence, ont engagé une information judiciaire, plus de 30 employés ont été écoutés, et qui ont témoigné du placement de cette machine à l’insu du responsable de l’ATC.