ArcelorMittal (ANNABA), Cafouillage à l’usine d’El Hadjar

ArcelorMittal  (ANNABA), Cafouillage à l’usine d’El Hadjar

Le plan de relance du complexe est tributaire d’une stabilité sociale

Amara Benyounès plaide la stabilité sociale, les travailleurs crient l’ingérence et menacent de recourir à une grève générale illimitée.

En effet, dans une correspondance adressée par le syndicat libre indépendant d’ArcelorMittal, à la direction de ce dernier, le mettant en garde contre toute ingérence dans une quelconque négociation, entre autres, rapports liant les deux parties dans le cadre de ce contrat de partenariat, avons-nous appris auprès du porte-parole des travailleurs du complexe sidérurgique, élus rappelons-le à la majorité écrasante. Une élection, notons-le, opérée en présence de deux huissiers de justice qui ont établi deux PV d’installation. Aux termes de la correspondance, les employés de l’usine demandent à la direction générale d’engager une série de rencontres avec leurs représentants syndicaux, à leur tête Daoud Kechichi, à l’effet de résoudre tous les problèmes du complexe en suspens sans aucune ingérence et dépassements de parties extérieurs à l’entreprise. Faute de quoi, la négligence de ces conditions représente un non-respect du syndicat libre indépendant d’ArcelorMittal.

Par conséquent, c’est le recours automatique à un débrayage illimité, jusqu’à satisfaction de toutes leurs revendications. Concernant l’installation des coordinateurs syndicaux des différentes unités de production du complexe, au moment où nous mettons sous presse, l’opération a atteint hier, les 29 ateliers à hauteur de 100%. Ce qui permettra une reprise de toutes les activités sidérurgiques, notamment après la réactivation du haut-fourneau prévue le 8 du mois en cours.

Aussi, une hausse de production, est signe de stabilité sociale. Cette dernière réitérée par le ministre du Développement industriel, M.Amara Benyounès, a invité le gouvernement dimanche dernier, depuis la salle de l’APN à plus de calme au sein du complexe d’ArcelorMittal/El Hadjar. «Il est inconcevable, voire impossible de concrétiser le plan de relance du complexe dans un climat tendu.» «Il est impossible d’atteindre les résultats escomptés en l’absence d’une stabilité sociale», devait ajouter le ministre.

Sur ce point précis, le ministre de l’Industrie, sans mâcher ses mots, a rappelé une instruction émanant de son département interdisant l’exercice de la politique par des retraités devant le portail principale de l’usine. «Il est inconcevable de débloquer un milliard de dollars pour la relance du projet et le laisser à la merci de l’anarchie», a déclaré Amara Benyounès.

Les propos du ministre de l’Industrie semblent bien clairs, puisqu’ils ont été adressés aux retraités, faisant partie de la mafia industrielle. Cette dernière veut imposer ses lois dans le complexe. Selon les observateurs, le complexe n’est pas près de connaître la stabilité lui permettant d’amorcer le processus de relance du plan d’investissement «Le nouveau syndicat libre indépendant », est en train d’exercer une pression sur la direction, afin de l’obliger à le reconnaître en tant que syndicat d’entreprise, sachant pertinemment que la direction de Sider ne traitera pas avec lui.

Sider est lié à des lobbies qu’elle ne peut négliger, faute de quoi, ils mettront des intérêts en jeux», a expliqué le professeur Hamoud S, docteur en sciences politiques. Une situation, il faut le reconnaître qui est loin de trouver un dénouement. «Tant que l’Etat a peur de la mafia, il faut s’attendre à plus de situations conflictuelles dans l’usine sidérurgique.

Pour l’heure, le plan de relance du complexe est tributaire d’une stabilité sociale que l’entreprise ne connaîtra peut-être jamais», a précisé notre interlocuteur. Au moment où nous mettons sous presse, la situation reste mouvante, de par la désolation des instances de la tutelle face à cette impasse dont les acteurs sont: un nouveau syndicat cherchant la reconnaissance de la légalité et une mafia voulant à tout prix faire main basse sur 1 million de dollars.