La dernière alternative
L’application des cinq accords de la convention collective de 2012, entre les deux partenaires, reste tributaire de la volonté de la direction de l’entreprise.
Le dossier du conflit opposant le bureau syndical et la direction générale d’Arcelor Mittal/Annaba, sur l’application des cinq accords, vient d’être déposé auprès de l’inspection du travail d’El Hadjar, apprend-on de source syndicale. Une action, considérée comme étant la dernière alternative, selon la même source.
Cette dernière qui pourrait s’acheminer vers une crise, voire une grève générale dans le cas, où la situation reste en l’état. Par ailleurs, on apprend que plusieurs rencontres ont été tenues entre les deux parties dans le but de parvenir à l’application des cinq accords, débattus et signés en 2012, par l’ex-bureau syndical de l’entreprise ArcelorMittal et la direction générale du complexe.
Selon la même source, la direction aurait refusé l’exécution des clauses des accords. L’autre son de cloche, à savoir la direction générale d’Arcelor Mittal, fait état d’un refus bien justifié.
Dans ce sillage, on apprend de source sûre, que la direction du géant de l’acier aurait demandé, pour appliquer les accords, de procéder d’abord à l’élection du bureau syndical, seul représentant des travailleurs. En effet, la mise en oeuvre des cinq accords ne pourrait se faire en l’absence de délégués syndicaux, surtout qu’il s’agit, d’accords socioprofessionnels de plus de 5000 travailleurs dont la grille des salaires, l’intégration du personnel sous-traitant à ArcelorMittal, entre autres.
Ainsi, estimant équitable, la position de la direction générale de l’usine sidérurgique, les représentants des travailleurs, vont procéder à la désignation de leurs délégués, à l’issue d’une assemblée générale. C’est dire que la légitimité de la demande de la direction générale du complexe d’El Hadjar, quant à dialoguer avec des représentants élus dans un cadre réglementaire, a été perçue positivement par l’ensemble des travailleurs et de l’ex-bureau syndical intérimaire, qui a décidé d’accélérer l’élection du bureau syndical.
En attendant, l’application des accords de la convention collective, dans un cadre légal, les conditions socioprofessionnelles des travailleurs se dégradent au quotidien.