La stricte décision prise récemment par le wali d’Annaba, Mohamed Salamani, en matière de protection de l’unité architecturale et esthétique des bâtiments du cours de la Révolution, n’a été jusqu’ici nullement appliquée, encore moins respectée. Le wali avait exigé, rappelle-t-on, lors d’une sortie d’inspection de l’opération de réhabilitation du vieux bâti, dans la plus importante place publique de la Coquette, considérée comme la vitrine de la ville des rives de la Seybouse, le respect total par les propriétaires des magasins des arcades du cours de la Révolution du devant unitaire de leur commerce. “Il faut se débarrasser des stores marquises des magasins qui pullulent au niveau des arcades, et dont beaucoup sont dans un état avancé de clochardisation”, a sommé le wali ses collaborateurs. Même le maire d’Annaba avait abondé dans le même sens. À la même occasion, le premier magistrat de la commune d’Annaba avait souligné qu’une large opération de sensibilisation au profit des locataires pour le respect des normes en vigueur est en cours et que la règle en la matière est claire et simple.
“Tous les éléments en façade doivent s’intégrer à l’architecture des immeubles, affirme-t-il. Et ceci ne se limite pas aux seuls climatiseurs et paraboles, les commerçants doivent éradiquer définitivement les stores marquises qui sont dans un état lamentable.” Malheureusement, près d’un mois après, la situation n’a pas changé d’un iota. Au contraire, les propriétaires de magasins, aux reins solides apparemment, continuent de défier les lois de la République.