Les huit animateurs de la campagne électorale du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika ont animé 300 meetings au niveau national et à l’étranger, a affirmé, hier, Madjid Bekkouche, responsable de la communication à la direction de campagne de Bouteflika.
En précisant qu’il s’agit d’un bilan « encore provisoire », le même responsable parle aussi « de plusieurs rencontres et activités de proximité initiées par les animateurs de la campagne et les autres organisations de masse qui soutiennent le candidat ».
Le staff ayant préparé cette campagne en tire « une grande satisfaction ». « Nous sommes satisfaits du déroulement de notre campagne électorale durant laquelle il y a eu une interaction extraordinaire entre ses animateurs et le public venu en force écouter les discours », estime Bekkouche, notant « la forte mobilisation constatée dans l’Algérie profonde, où la population n’a pas manqué d’exprimer son soutien indéfectible au président candidat, ce qui nous a permis de mesurer, une nouvelle fois, la dimension de notre candidat ».
« A vrai dire, nous avons eu un premier aperçu lors du premier meeting animé par le directeur de campagne à la veille du lancement de la campagne. Nous avons vu l’ampleur de la mobilisation estudiantine qui était extraordinaire », a-t-il expliqué. Outre le directeur de campagne Abdelmalek Sellal, les meetings et rencontres organisés dans les 48 wilayas et à l’étranger ont été animés par Amar Saâdani, SG du FLN, Abdelkader Bensalah, SG du RND, Amara Benyounès, SG du MPA, et Amar Ghoul, SG de TAJ. Les personnalités politiques nationales Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem ont fait partie aussi des principaux animateurs, rejoints par Larbi-Ould Khelifa, président de l’APN.
Dans leurs discours devant « les 600.000 personnes touchées », les animateurs ont développé le programme que le candidat Abdelaziz Bouteflika compte mettre en œuvre dans le cas où il sera élu. Il est question notamment du projet de renouveau politique proposé par le candidat en 2011 qui prévoit « la révision constitutionnelle » avant la fin de l’année. Ce projet vise, à long terme, le transfert de la gestion des affaires du pays à la génération post-indépendance. Il est également question de revoir « les relations entre les institutions de l’Etat » pour instaurer un meilleur équilibre et renforcer les prérogatives des instances élues.
En insistant sur la continuité des réformes engagées depuis plus de deux ans, le programme de Bouteflika prévoit « le réforme du service public pour une meilleure prestation publique ». En outre, un ambitieux programme attend la jeunesse algérienne qui verra « le maintien et le renforcement des dispositifs d’emploi visant la création de micro-entreprises », comme option retenue pour lutter contre le chômage. Il s’est engagé aussi à « poursuivre la construction de logements » jusqu’à l’éradication de la crise de logement. Les animateurs ont également insisté sur « la préservation de la stabilité de l’Algérie » notamment en cette conjoncture régionale très délicate. La campagne de Bouteflika n’a pas été sans incidents. La direction de campagne n’a pas manqué de « dénoncer les actes de violence constatés dans certaines régions et par certaines personnes » ne relevant aucunement « de la pratique démocratique ».
Nouria Bourihane