Après une semaine de grève des classes terminale,Les lycéens reprennent les cours aujourd’hui

Après une semaine de grève des classes terminale,Les lycéens reprennent les cours aujourd’hui
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Une semaine durant, les classes terminale ont exprimé leur colère quant à la surcharge des programmes.

L’allègement n’est certes pas pour demain, mais Benbouzid, qui est informé maintenant, a aussi des copies à réviser… Désertées la semaine dernière dans plusieurs wilayas du pays, les classes terminale reprennent les cours aujourd’hui. C’est ce qu’ont déclaré les représentants de plusieurs lycées d’Alger.



Cette décision a été prise par les élèves qui avaient opté dés le début pour une semaine degrève et suite à la promesse des responsables de l’Education de prendre en charge leurs préoccupations. La délégation des lycéens reçue jeudi dernier par les responsables au niveau de l’annexe du ministère de l’Éducation nationale a invité les élèves à la reprise des cours. La délégation des classes terminale d’Alger a également reçu l’assurance qu’une réunion aura lieu après-demain, mardi, avec la commission d’évaluation des programmes. Cette réunion aura pour mission d’aboutir à un accord sur la publication du seuil d’évaluation des programmes le 1er mai, environ un mois avant le bac. Ne se contentant pas d’une promesse protocolaire, la délégation de lycéens reçue a été également informée que la réponse de la tutelle sera rédigée dans un document officiel avant la fin de la semaine en cours, lequel document s’engagera officiellement à prendre en charge les revendications des candidats au bac. D’ici là, les lycéens grévistes contactés se disent prêts à déserter encore une fois les classes si le ministre ne donne pas de suites favorables et concrètes à ses promesses. La date du 3 juin, annoncée officiellement comme date du bac, est également contestée par les lycéens qui proposent celle du 13 juin. Quoi qu’il en soit, les responsables de l’éducation, s’ils versent cette année, comme celle d’avant d’ailleurs, dans une politique de l’apaisement, auront sans aucun doute à revoir leur politique de reforme. C’est dire que le cri de détresse lancé par les classes terminale ne peut être étouffé par une simple réunion ou un seul engagement relatif à la limitation des cours. Le mal que connaît l’école est beaucoup plus profond pour que cette seule démarche puisse y remédier. Il est question de reformer la réforme dont parlent les responsables de l’éducation. Une réforme n’ayant reçu jusque-là que des mauvaises notes du point de vue des pédagogues et des enseignants, d’autant plus que les records des chiffres ainsi que le nombre des reçus au bac sont très rapidement remis en question à l’université. Durant leur protestation, les lycéens ont scandé un slogan qui traduit leur prise de conscience quant au mal qui ronge le secteur de l’Education : «Nous ne demandons pas à la tutelle de nous offrir le bac… nous voulons un climat adéquat pour les cours et les révisions». Décidément, la tutelle semble vouloir le contraire…

Yasmine Ayadi