Les employés communaux n’ont pu obtenir gain de cause
«La moindre des choses, c’est de bien accueillir les citoyens» a déclaré Rachid Ibadiouane, président de l’APC de la Casbah d’ Alger.
Les travailleurs des APC d’Alger reprennent leurs postes de travail aujourd’hui après une semaine de grève, sans pour autant obtenir gain de cause, si ce n’est attirer l’attention des pouvoirs publics en guise d’avertissement. Tenant sa fiche de paye, Mohamed F., 55 ans environ, ayant plus de 20 ans d’ancienneté comme agent d’accueil à l’APC Alger-Centre, lance: «Dans le principe, nous soutenons la grève des travailleurs qui ont les mêmes préoccupations que nous. Mais nous avons travaillé pour ne pas pénaliser les citoyens qui sont nombreux à venir pour légaliser les documents et autres besoins administratifs à Alger-Centre». Sur cette fiche de paye, il y a un salaire de base de 9000 DA au lieu de 18.000DA/mois, comme toutes les institutions qui se respectent et appliquent les décisions officielles. Enregistrant un taux de suivi de 90% au niveau de la capitale, Achour Youcef, membre du syndicat de l’Ugta, souligne le succès du mouvement des travailleurs. «Ce n’est qu’une première action cas où les revendications ne sont pas satisfaites, nous allons entamer d’autres actions illimitées et radicales jusqu’à la prise en charge totale des préoccupations des travailleurs», a-t-il indiqué, tout en tirant à boulets rouges sur Salah Djenouhat de la Centrale syndicale qui a déclaré la grève illégale, au lieu d’en soutenir la cause. «Salah Djenouhat ne représente que lui-même et il n’est pas habilité à déclarer la légalité ou non du mouvement des travailleurs à la place de la justice du pays», a-t-il rappelé.
Regrettant le manque de contacts entre la tutelle et la Centrale syndicale qui doivent se pencher sur la situation des travailleurs, M. Achour réitère la détermination de l’ensemble des travailleurs d’aller jusqu’au bout de leurs revendications. Limitée pour la capitale, la grève des travailleurs des APC devra concerner désormais tout le territoire national, a souligné M. Achour, qui a appelé les autres coordinations des wilayas à se préparer, afin de revenir à la charge le cas échéant.
Les travailleurs de l’APC de la Casbah, quant à eux, ont entamé leurs grève au 5e jour du mouvement avant de se concerter pour la création d’un nouveau syndicat qui doit être à l’écoute des travailleurs, a-t-on souligné.
Rachid Ibadiouane, président de l’APC de la Casbah, donne l’exemple en termes d’accueil des citoyens. «La moindre des choses, c’est de bien accueillir les citoyens. S’agissant des préoccupations des travailleurs, nous partageons avec eux leurs peines et joies et nous ne pouvons que soutenir leurs revendications», a affirmé M. Ibadiouane, qui prône la transparence. «Certes, nous sommes des élus du peuple. Mais, nos pouvoirs sont très limités, même si nous pouvons répondre à la limite avec nos moyens humains et matériels aux besoins des citoyens», a déploré
M.Ibadiouane. Classé patrimoine mondial, le site historique de la Casbah a bénéficié d’un budget de près de un milliard de dinars, pour la réhabilitation et le soutien des constructions, a-t-on appris auprès du président de l’APC de la Casbah, tout en nous invitant à confirmer cette information. Au demeurant, une hirondelle ne fait pas le printemps.
Donc, tout est question de compétences des équipes qui poussent les collectivités locales vers le haut.
