Houari Barti

La même source explique que les représentants des différents départements de la faculté ont pu, ainsi, présenter, à tour de rôle, les problèmes inhérents à chaque spécialité, notamment celui de la « représentation des étudiants au sein des conseils pédagogiques (CP) ». Une représentation qualifiée d’illégitime par l’organisation estudiantine car résultant, estime-t-elle, d’élections effectuées selon des « méthodes sinueuses et non réglementaires ». A ce propos, il importe de signaler que très souvent, les délégués élus par les étudiants pour les représenter auprès de l’Administration et des différentes instances pédagogiques, sont à la base des candidats libres qui n’appartiennent à aucune des organisations estudiantines activant sur le campus. Un état de faits qui, faut-il le reconnaitre, pose pour ces dernières, un problème vital de légitimité.
Dans une instruction visant à mettre fin au diktat imposé par certaines organisations estudiantines, émises par le département de Tahar Hadjar (Instruction n° 15/2019) et destinée, notamment, aux directeurs des établissements universitaires et directions des uvres sociales, le ministère de l’Enseignement supérieur exige, selon cette même instruction, des informations sur « la représentativité des organisations estudiantines », au sein des campus, «la participation aux élections des représentants des étudiants, dans les commissions pédagogiques et les conseils d’administration, des établissements universitaires ». « L’âge et le niveau d’études des adhérents à ces organisations et membres des bureaux de wilayas », sont également parmi les renseignements demandés, ainsi que l’année de l’obtention du baccalauréat.
Une perversion de la vocation fondamentale de ces organisations estudiantines qui a fini par les discréditer complètement auprès des étudiants, qui préfèrent aujourd’hui élire des étudiants indépendants et « sans casquette » pour les représenter au sein des instances pédagogiques universitaires. Une évolution qui met, désormais, ces organisations devant un sérieux défi, celui de reconquérir la confiance des étudiants, faute de quoi, elles seront vouées à la disparition pure et simple du paysage universitaire.