Ça y est, c’est donc fait, la sélection algérienne a officiellement atteint les quarts de finale du CHAN soudanais. La mission n’a pas été facile, mais les hommes de Benchikha ont quand même pu le faire
Il faut dire que la dernière rencontre face au pays organisateur paraissait facile avant son début, mais ce n’est qu’une fois sur la pelouse qu’on s’est rendu compte des intentions des locaux. Les quatre changements opérés par Mazda dans ce match ont failli être fatals pour l’EN, car les nouveaux joueurs incorporés avaient l’occasion de prouver à leur entraîneur qu’ils méritaient, eux aussi, d’être titulaires, ce qui a rendu la mission plus difficile pour les Fennecs. Mais au bout de la rencontre, l’essentiel était cette qualif’ qui ouvre la voie aux coéquipiers de Zemmamouche pour tenter d’arracher cette coupe.
Le plus dur reste à faire
De l’avis de tous les présents ici à Khartoum, le niveau de cette compétition dans cette première manche, qui s’est achevée sur une qualification de l’EN, n’était pas assez élevé. Selon eux, c’est la principale raison qui a facilité la tâche aux hommes de Benchikha qui ont arraché leur billet sans trop de problèmes. La victoire face à l’Ouganda y était sans doute pour quelque chose, ajoutons à cela le niveau du Soudan qui a donné un coup de pouce à nos Verts, qui ont su profiter des deux premiers succès du pays organisateur pour remuer le couteau dans la plaie des Gabonais et des Ougandais.
Gare au relâchement !
Après un début tonitruant dans la compétition face à l’Ouganda, les coéquipiers de Hocine Metref ont baissé un peu les bras, avec les deux nuls seulement qu’ils ont réussi à arracher face au Gabon et à l’Ouganda, Benchikha a expliqué cela par un problème de récupération. Mais de l’avis des connaisseurs, ce problème est récurrent quand il s’git des joueurs locaux. D’ailleurs, en championnat, on le remarque souvent. Certes, cette fois, la qualif’ était au bout, mais dans d’autres conditions, ça aurait été plus difficile à arracher. Les cinq prochains jours qui nous séparent des quarts de finale doivent être exploités comme il se doit par le sélectionneur afin de recharger les batteries de ses poulains et de les motiver de nouveau, car ni le niveau ni les noms des équipes qui restent dans cette compétition ne ressemblent aux teams joués au premier tour.
«Désormais, ce sera des matches de coupe»
C’est incontestablement la phrase qui revenait souvent lors des interviews qu’on a effectuées à la fin du match avec les joueurs de l’EN. Ils savent que lors du premier tour, les rencontres étaient jouées comme lors d’un championnat, et maintenant, ça va changer. Avec le système d’élimination directe, la plupart d’entre eux n’ont jamais pris part à une telle compétition de haut niveau, et ne connaissent cette pression due à la possible élimination qu’à travers leurs clubs en Coupe d’Algérie.
C’est dire que la mission s’annonce de plus en plus dure, et un travail psychologique énorme doit être accompli par Benchikha. Imiter la sélection A lors de son parcours honorable à la CAN angolaise serait le meilleur scenario, ils ont tout le talent pour le faire, mais comme l’a déclaré Benchikha à la fin du match. «Maintenant, il faut savoir augmenter le niveau crescendo, car passer un tour veut dire qu’on a atteint un autre niveau», nous a-t-il laissé entendre, ce qui en dit long sur l’intensité du travail auquel Benchikha va soumettre ses joueurs dès aujourd’hui à l’occasion de la reprise des entraînements.