Après un été chaud, promesses d’une rentrée scolaire « tranquille » pour Nouria Benghebrit

Après un été chaud, promesses d’une rentrée scolaire « tranquille » pour Nouria Benghebrit

La « tradition » des rentrées scolaires mouvementées sera-t-elle évitée cette année ? La ministre de l’éducation nationale, Nouria Benghebrit, a en tout cas pris les devants pour se garantir une « rentrée calme » en rencontrant les syndicats auxquels elle a annonce des « mesures ».

De calme, la ministre en a bien besoin après un été particulièrement chaud avec la furieuse polémique sur l’utilisation de la darija (dialecte) dans le préscolaire et les deux premières années du primaire.

Un thème qui a réveillé les vieilles polarisations plaçant Nouria Benghebrit, selon les points de vue, dans le statut « héroïne » ou de « bête noire ».

Après des semaines de polémique, Abdelmalek Sellal a renvoyé de facto tout le monde dos à dos en minimisant l’importance des recommandations sur l’usage des langues maternelles issues de la conférence de l’éducation nationale.

Abdelmalek Sellal a en effet appelé de Constantine à « ne pas faire l’amalgame entre les propositions avancées par une commission de pédagogues et d’enseignants et les décisions de l’Etat algérien dans le cadre de la poursuite de la réforme du système éducatif ».

Les propositions issues de la conférence « feront l’objet d’un examen minutieux afin d’en tirer les meilleurs avantages au profit de la communauté éducative » avait-il ajouté. Le message était clair: les propositions en question n’engagent pas le gouvernement et ne seront donc pas appliquées sans son aval.

« Recadrée » par Abdelmalek Sellal

Les médias qui ont soutenu Benghebrit, essentiellement francophones, ont choisi d’y voir un « soutien » de Sellal à Benghebrit en omettant le fait qu’il réaffirmait d’abord la prééminence du gouvernement sur les avis des experts.

L’idée avancée à l’issue de la conférence de l’éducation d’une entrée en application de cette recommandation dès la prochaine rentrée scolaire était de fait invalidée. Ce n’était pas un « désaveu » franc à l’égard de Nouria Benghebrit, mais le recadrage était bien net sur la question de l’usage de la darija (dialecte).