K. Assia
A vrai dire, l’entreprise suisse Garaventa’ chargée des travaux a lancé la phase de renouvellement des équipements et des rames. De nouvelles cabines de huit places ont été acquises, ce qui nécessite un renouvellement total des équipements. Pour rappel, le projet devait être lancé il y a deux ans, toutefois des problèmes d’ordre administratif avaient entravé le lancement des travaux pour qu’ils soient entamés à partir de cette année. Le coût de cette opération d’envergure a été estimé à 20 milliards de centimes et le délai de livraison du projet a été fixé à 15 mois avec une réhabilitation de toutes les structures avoisinantes qui ont été endommagées dans les années 90.
Lors d’une visite, effectuée ces derniers mois, dans le quartier de Sidi El-Houari, le wali a fait savoir que le projet du téléphérique d’Oran sera relancé incessamment. Il a instruit les services concernés à lever toutes les contraintes peuvant entraver la relance du projet, de même qu’un dossier détaillé a été transféré au ministère des Transports. Grâce à ce projet, Oran aura son nouveau téléphérique de technologie moderne où la nouveauté concerne tous les équipements (cabines, câbles, lignes, …).
En août 2007, le coup d’envoi officiel du transport par câbles a été donné pompeusement par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Peu de temps après, le téléphérique a été de nouveau saccagé et vandalisé, voire saboté dans le sillage des protestations populaires menées par les habitants des quartiers des Planteurs, Sidi El-Houari et Derb, revendiquant leur droit au logement social.
En 2015, une société suisse, ayant pris le projet en marche, s’est, selon des indiscrétions, lancée dans des travaux en commençant par le déboulonnement des anciennes installations, poteaux et anciennes cabines. La même entreprise étrangère s’est fixée un délai de 15 mois pour la remise à l’état neuf du téléphérique. En plus du réaménagement de toutes les stations du téléphérique, de nouvelles cabines devaient être installées, et la trajectoire du téléphérique devait être élargie pour relier la localité de Mers El-Kébir à la ville d’Oran via la plate-forme de Moulay Abdelkader. Malheureusement les problèmes de câblage avaient été à l’origine de l’arrêt du téléphérique.