Le SG du FLN au cours de la conférence de presse
Sauf un changement de dernière minute, une session extraordinaire du CC pour le destituer est déjà fixée après la convocation du corps électoral.
Quelques heures seulement après sa sortie sur le terrain, le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, est revenu sur la scène politique en donnant ses véritables explications sur l’incursion de son prédécesseur, Abdelaziz Belkhadem au meeting de la Coupole.
Avant d’animer sa conférence de presse, le patron du FLN faisait le point sur l’évolution de la situation politique avec ses 14 membres du bureau politique, une instance acquise à Saâdani. Cette réunion devait reprendre juste après la conférence. Première question des journalistes: son interprétation ou les raisons derrière l’apparition surprise de Belkhadem au chapiteau jouxtant la Coupole du stade 5-Juillet. Sur ce point, Saâdani donnait l’impression d’être un peu dépassé par cette présence énigmatique. Selon lui: «Belkhadem est venu en sa qualité de membre du comité central pour soutenir la candidature de Bouteflika et en cela, il n’a fait que s’aligner sur le choix de cette instance consacrée lors de la session du 16 novembre dernier.» Mais, poursuit-il «s’il est venu pour un autre dessein, là on doit préciser que le FLN n’est pas un pis à traire ni encore moins un dos à chevaucher ou un tremplin». Ceci dit, l’ex-secrétaire général du FLN et représentant personnel du chef de l’Etat a affirmé à la presse qu’il n’était pas du tout invité au rassemblement des élus du FLN. Saâdani souligne que personne ne peut empêcher de proclamer ses revendications. De fil en aiguille, il réitère pour une énième fois: «Nous maintenons notre soutien au 4e mandat de Bouteflika et la révision de la Constitution.» Avant toutefois de nuancer: «La révision relève des prérogatives du président de la République. Le FLN n’a pas d’autre candidat autre que Bouteflika.» En voulant apporter un démenti à ce qui se dit sur l’arrière-pensée d’ordre personnel derrière son empressement à demander la révision de la loi fondamentale dans les brefs délais, Saâdani s’en défend. «Le FLN ne réclame pas l’amendement de la Constitution pour s’emparer du poste de vice-président de la République. Mais nous souhaitons mettre un terme à l’irresponsabilité caractérisant les titulaires de postes-clés du pouvoir, notamment au gouvernement.» Une nouvelle fois, Saâdani cache mal son animosité envers Sellal et assène encore: «Le Premier ministre actuel s’est emparé de tous les pouvoirs. C’est lui qui représente tout dans la structure actuelle.» Ce constat fait, Saâdani appuie que «c’est bel et bien au FLN, parti majoritaire auquel revient le poste de la chefferie du gouvernement». Ne pouvant plus reculer sur ses déclarations stigmatisant l’institution militaire, il hausse le ton, la construction d’un Etat civil déjà entamée selon lui, fait partie du programme du président de la République. Le SG du FLN a réitéré ses propos sur le DRS. Interrogé sur sa demande d’audience avec le Président Bouteflika, il a répondu: «Officiellement, ma dernière rencontre remonte à 2006 et officieusement, je ne peux rien vous dire», s’est-il contenté de déclarer. En effet, pour la lettre adressée à Aït Ahmed, Saâdani a souligné qu’ il a voulu rendre hommage et sacraliser la personnalité historique de Hocine Aït Ahmed».