Décidément, le FFS ne sait plus quoi faire de son initiative relative à l’organisation de la conférence de consensus national. Après plusieurs semaines de ruptures d’activités, il a redonné espoir à ses militants et à ceux qui croient en son projet en organisant un grand meeting populaire le 18 avril dernier à la salle Atlas de Bab El Oued (Alger). Mais depuis cette date, le plus vieux parti de l’opposition s’est muré dans un silence assourdissant. Il a disparu de nouveau.
Après les attaques virulentes du premier secrétaire du parti, Mohamed Nebbou, infligées à l’égard des partis au pouvoir, qualifiés de «fonctionnaires politiques du système», le FFS ne semble plus avoir d’interlocuteurs politiques. Il a compté sur la participation des partis au pouvoir, ces derniers ont donné dans un premier temps leur accord, mais ils ont fini par changer de position et laisser le FFS seul sur le terrain : hors jeu. Aujourd’hui, le FFS voit se matérialiser les obstacles et les difficultés rencontrés : il n’y a pas avec qui organiser une conférence de consensus. Ni l’opposition qui a rejeté dés le début l’initiative, ni le pouvoir ne veulent un tel projet.
« Sincèrement, on est à la croisée des chemins. On ne sait pas vraiment comment poursuivre notre démarche », avoue un cadre du parti qui a requis l’anonymat. Même si le FFS ne veut pas reconnaître l’échec de son projet, les faits sont là et en attestent. Les observateurs ont estimé que l’initiative n’aboutira pas en raison de l’absence du rapport de force.
« En s’attaquant aux partis du pouvoir, il ne reste aucune chance au FFS de réussir son projet », soutient notre source, ajoutant que le parti doit revoir sa copie. Les dirigeants du vieux parti ont fait un clin d’œil à l’opposition lors du meeting de 18 avril. Mohamed Nebbou a stigmatisé les partis du pouvoir mais il n’a adressé aucune critique aux partis de l’opposition, notamment ceux de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cltd) et le Pôle des forces de changement. Bien au contraire, il a défendu cette opposition contre les attaques du pouvoir. Ce qui est interprété comme étant une tentative de rapprochement avec l’opposition