Après seize ans de négociations pour son accession, OMC: l’Algérie doit faire le point pour pouvoir avancer, selon Belaib

Après seize ans de négociations pour son accession, OMC: l’Algérie doit faire le point pour pouvoir avancer, selon Belaib

Après plus de seize ans de négociations pour son accession à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), l’Algérie ne parvient pas à accéder à cette organisation qui compte déjà 162 Etats membres.

Les ministres qui se sont succédés à la tête du département du commerce ont tous affirmé que cette adhésion, quand bien même important ne devrait pas se faire au détriment des intérêts de l’Algérie. L’actuel ministre du Commerce Bakhti Belaïb, qui était à la tête de la délégation algérienne du premier round de négociations il y a plus de 16 ans, recommande aux cadres en charge de ce dossier de consolider et de renforcer les résultats obtenus à chaque étape du processus. Dans une interview à l’APS, il a estimé que le rappel de cette échéance, aujourd’hui, aidera à mesurer les efforts et les résultats accomplis par la partie algérienne dans le cadre de ce processus laborieux et difficile. Evaluant les efforts consentis et les résultats réalisés tout au long de ces années, Belaïb a estimé que beaucoup reste à faire.

« Ces efforts et ces résultats demeurent encore insuffisants au regard des intérêts et des droits légitimes de notre économie, que nous devons continuer à défendre dans le cadre de notre démarche de négociations », a-t-il soutenu avant d’ajouter qu’il y a un large consensus national qui conforte la démarche du gouvernement de ne pas vouloir adhérer à l’OMC à n’importe quel prix. Sur le plan technique, le ministre a rappelé que lors de l’atelier sur les Accords de l’OMC tenu récemment à Alger, il avait mis particulièrement l’accent sur « les difficultés objectives à vulgariser, à expliciter, voire à motiver l’opinion publique à s’intéresser, à comprendre et, même, à se passionner pour la question de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC. Pour le ministre, c’est une question qui relève fondamentalement du domaine des qualifiés, des initiés et des experts des différents secteurs de l’économie nationale. « C’est précisément au profit de ces cadres que sont organisés les ateliers nationaux portant sur l’étude du contenu des différents accords de l’OMC et des conditions de leur mise en œuvre », a-t-il souligné. Dans une étape ultérieure, avance-t-il, la charge revient naturellement à ces cadres d’expliquer et de vulgariser auprès de l’opinion publique les enjeux, les intérêts et les inconvénients liés à la question de l’adhésion du pays à l’OMC qui compte, aujourd’hui, 162 Etats membres représentant plus de 97% du commerce international. Indépendamment de la question liée à l’adhésion ou la non-adhésion de l’Algérie à l’OMC, le ministre estime que les accords de cette organisation multilatérale représentent aujourd’hui les règles fondamentales qui régissent le commerce mondial dont l’Algérie est bel et bien partie prenante, qu’elle soit membre ou non de l’OMC. « Il est donc dans l’intérêt de notre pays d’être au fait de ces accords et des règles régissant le commerce mondial », a-t-il conclu.

Tout en soulignant qu’il ne tient pas à responsabiliser ou à accabler les gestions antérieures du dossier de l’adhésion du pays à l’OMC, Belaïd a admis que le processus de négociation de l’accession à l’OMC est long et techniquement complexe, et qu’il importe, pour la partie algérienne en charge de ce dossier, de consolider et de renforcer les résultats obtenus à chaque étape de ce processus.