Après sa première conférence de presse: Belmadi met tout le monde d’accord

Après sa première conférence de presse: Belmadi met tout le monde d’accord

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Pour sa première sortie face aux représentants des médias, samedi, le nouvel entraîneur national, Djamel Belmadi, a marqué plusieurs points.

Avec son franc-parler et surtout en allant droit au but, Belmadi a mis tout le monde d’accord sur le fait que la Fédération algérienne de football (FAF) a fait le bon choix en optant pour cette piste. Face aux médias, à cette occasion, l’homme s’attendait à plusieurs questions «gênantes» où il était déjà bien préparé pour y faire face. Et il l’a fait d’une manière, le moins que l’on puisse ire, directe et sans aucune langue de bois. Dans cette conférence de presse, le coach national a lancé plusieurs messages codés à ses joueurs, dont la plupart ont dû, sûrement, la suivre. Surtout pour ceux qui ont été blacklistés par son prédécesseur, Rabah Madjer, annonçant une nouvelle distribution des cartes en repartant à zéro. Tout le monde part, désormais, sur un même pied d’égalité, et seules les compétences et prestations influeront sur ses choix. Il a voulu, aussi, les secouer d’ores et déjà, en parlant de son envie de gagner la coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun, et ne pas se contenter du rôle de figurant. Il ne veut pas de joueurs «motivés», mais plutôt de joueurs «déterminés à 200%».

Dans ce rendez-vous, faut-il le dire, il y avait un double-message, puisque l’homme s’est adressé à une certaine presse qui, désormais, ne peut compter sur la pression exercée sur le staff technique pour imposer tel ou tel joueur.

Autre point marqué par le conférencier, celui concernant le débat «pros – locaux», qui revient chaque fois depuis plusieurs années, depuis même le temps où Belmadi était capitaine de cette sélection. Ce dernier a ouvert une parenthèse – très rapidement – avant de la refermer pour ne plus en reparler. Selon lui, ce débat n’arrange en aucun cas la sélection «et tout joueur possédant un passeport vert et un S12 est sélectionnable, quel que soit le club où il évolue». Ne cessant de marquer les points lors de cette conférence, Belmadi a répondu sèchement aux questions concernant le fait qu’il soit mis au second plan dans les choix de la FAF pour la succession de Madjer, ainsi que le travail effectué par ses prédécesseurs. «Je n’ai pas d’orgueil à avoir avec l’Algérie» et «je ne peux tirer sur l’ambulance, surtout quand cette ambulance m’appartient», sont deux réponses claires, nettes et précises de la part d’un technicien qui a annoncé la couleur dès sa première apparition.

Le passage de ce premier exercice réussi, Belmadi doit se tourner vers le second, qui est de préparer le match face à la Gambie. Certes, il n’aura que deux jours de travail avec ses poulains avant ce rendez-vous à Banjul, en Eliminatoires de la CAN 2019, mais il se trouve qu’il refuse de se cacher derrière ce motif. Il affirme que s’il a accepté de prendre les commandes dès ce match, c’est parce qu’il est prêt à assumer les responsabilités qui sont les siennes.

Sa touche ne peut être perçue lors de ce match, raison pour laquelle il travaillera sur l’aspect psychologique estimant qu’«il ne faut pas se voir plus que ce que l’on est». Il faudra remettre les pieds sur terre et la tête sur les épaules. Ce passage à vide qui n’a que trop duré pour les Verts doit s’arrêter pour que la quête du sortir la tête de l’eau commence au plus vite. Belmadi, et après 10 ans passés au Qatar entre Al Duhail et la sélection locale, a montré des signes positifs laissant plusieurs personnes penser déjà que «la FAF tient l’homme de la situation».