Après sa chute en Irak et ses revers en Syrie, DAESH en retraite en Libye: L’Algérie réajuste son plan sécuritaire

Après sa chute en Irak et ses  revers en Syrie, DAESH en retraite en Libye: L’Algérie réajuste son plan sécuritaire

Des informations font état de son déplacement en masse vers l’Afrique, d’où le nouveau dispositif sécuritaire dressé par l’Armée nationale populaire au niveau des frontières.

Aussi bien la chute de l’Etat islamique à Mossoul en Irak que sa délocalisation à Alep en Syrie auront un impact conséquent dans la région mais aussi en Afrique du Nord, soit en Libye où l’on compte selon des informations sûres faire immigrer les résidus de cette organisation criminelle. Le temps de cette entreprise assassine frôle la fin. Pratiquement anéantie en Irak suite aux opérations des forces armées irakiennes et délogée des terres qu’elle occupe en Syrie par l’Armée arabe syrienne et ses alliés, Daesh n’existe désormais que par son nom.

Ses résidus ont le choix entre la fuite ou la mort. La Libye semble un terrain fertile pour les débris de cette armée multinationale terroriste. Des informations font état de leur déplacement en masse vers l’Afrique, d’où le nouveau dispositif sécuritaire dressé par l’Armée nationale populaire au niveau des frontières. Mais pas seulement, puisque même au niveau des aéroports et des postes de contrôle frontaliers, notamment algéro-tunisiens, les vérifications des identités seront plus précises. Dans ce contexte, rappelons qu’Interpol avait remis dans le cadre d’échanges d’informations une liste de terroristes portant de fausses identités à l’Algérie.

L’Armée nationale populaire, la Gendarmerie nationale et la police des frontières ont pris toutes les dispositions nécessaires pour faire face à d’éventuelles tentatives d’infiltration sur le sol algérien. Faire de la Libye une base de repli ne sera pas sans conséquence sur l’Algérie, surtout que Daesh dispose d’un arsenal comparable à celui de l’armée, dirigée par Khalifa Hafter.

L’organisation semble avoir des visées régionales vastes. Mais avant, il faut freiner toutes les approches du gouvernement en place. Ce dernier peine à sortir de sa crise politique et a tracé une stratégie commune pour combattre les multiples phalanges terroristes qui règnent en maître dans la région. L’émergence de l’Etat islamique en Libye qui sans nul doute est planifiée, l’on compte assurément sur la même stratégie de son développement appliquée en Syrie. Plus de 500 terroristes ont retrouvé le chemin vers la Libye pour disposer d’un périmètre.

Des millions de dollars ont été consacrés à ce projet. Faire abstraction de ces visées semble limité pour ne pas dire impossible dans la conjoncture actuelle. Si Daesh est contraint de quitter Raqqa en Syrie où une grande offensive est menée par l’Armée arabe syrienne et ses alliés, il a pris ses dispositions pour se trouver un lieu de repli en Libye et faire de ce pays son nouveau centre de commandement. Daesh compte selon des sources médiatiques 40.000 terroristes de différentes nationalités pour n’être que 8000 actuellement.

Ces chiffres ne sont pas exhaustifs, cependant. Toutes ces donnes sont prises en considération par l’ANP et avisent l’Algérie qui vient de revoir sa stratégie de prévention au niveau des frontières en renforçant davantage sa présence, ses opérations aériennes, multipliant ses patrouilles et en haussant le nombre de ses effectifs. L’Armée nationale populaire a misé sur des moyens conséquents et est prête à agir en cas de nécessité pour protéger son territoire. Les moyens de lutte contre cette armée terroriste ne sont pas que militaires. L’Algérie est également engagée à développer une stratégie politique et diplomatique en coordination avec ses voisins.

Toutes les tentatives d’installer des milices de cette organisation en Algérie ont échoué grâce à la vigilance de l’ANP et tous les services de sécurité. Les quelques groupuscules qui ont osé une allégeance ont été décimés, aussi bien à Alger, Boumerdès qu’à Constantine. Mais la menace ne vient pas que de la Libye et de la Tunisie. Le Mali reste aussi le maillon faible dans la région. Une intervention militaire française n’aura qu’un impact négatif, d’où le piétinement des accords d’Alger. Le nouveau président français Emmanuel Macron cherche un confortement de «lutte antiterroriste au Sahel», à ce propos il avait déclaré: «J’ai eu hier, le président algérien Bouteflika au téléphone avant de survoler l’Algérie, par courtoisie.

Je lui ai fait part de ma détermination sur le sujet et de mon souhait de pouvoir parler de manière très franche.» Il évoque «une exigence renforcée à l’égard des pays du Sahel et de l’Algérie». Selon lui, «on ne peut pas manifester quelque faiblesse que ce soit à l’égard de mouvements terroristes». «Je n’enverrai pas nos soldats se faire tuer si tous les gouvernements responsables de la situation localement ne prennent pas l’intégralité de leurs responsabilités». Une première maladresse à l’endroit de l’Algérie médiatrice dans la crise malienne, qui met en doute les efforts de l’Algérie dans ses engagements.

En tout cas, le président français est annoncé en Algérie, confirme un communiqué de la Présidence, les deux chefs d’Etat ont convenu, dans un entretien téléphonique «leur détermination commune pour conjuguer leurs efforts en vue d’extirper le terrorisme de la région du Sahel». La question sera certainement le centre d’intérêt des deux pays, des moyens à développer dans ce sens et de la stratégie à engager par les deux parties pour combattre le terrorisme.