Quelques semaines seulement après leur dernier débrayage, les cheminots renouent avec la grève. Leurs revendications socioprofessionnelles, notamment une augmentation de salaire, sont toujours à l’ordre du jour. Elles remontent d’ailleurs à plusieurs années et ont été à l’origine des protestations successives de ces derniers mois.
Il faut noter que le personnel de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a pourtant bénéficié, en 2009, d’une augmentation de salaire dépassant les 50 %. Cependant ce serait l’application qui ferait, selon les fonctionnaires et des membres du Syndicat des cheminots, défaut. « Nous avons été augmenté plusieurs fois, mais seulement sur papier », nous dira un syndicaliste, joint hier par téléphone. Il faut noter que les fonctionnaires, notamment les conducteurs, qui déplorent les « conditions médiocres » dans lesquelles ils exercent, « attendent un pas sérieux et une négociation effective avec le premier responsable de l’entreprise pour mettre fin à ce débrayage ». En attendant, ce sont les usagers des trains qui font les frais de ce bras de fer opposant la corporation des cheminots à leur employeur. A chaque annonce de grève, des milliers de travailleurs et d’étudiants se retrouvent bloqués dans les stations ferroviaires notamment dans la capitale où la grève est généralement largement suivie.
Par : C. K.
