Après quatre jours de grève, le ministre de l’Education invite au dialogue une délégation du CNAPEST

Après quatre jours de grève, le ministre de l’Education invite au dialogue une délégation du CNAPEST

La grève de trois jours à laquelle avait appelé lundi le CNAPEST, s’est finalement poursuivie même jeudi, échappant du coup au contrôle de ses initiateurs, placés devant le fait accompli. Et il n’est pas dit que les cours reprendront dimanche, tant les choses n’ont pas évolué.

Bien au contraire même, la réponse brutale des services de Police mercredi au sit-in des syndicalistes mercredi à l’annexe du siège du ministère de l’Éducation n’a fait que souffler sur la braise. Le ministère de l’Éducation, qui avait portant insisté sur les vertus du dialogue lors de la réunion des directeurs de l’éducation, en présence du Premier ministre, a-t-il pris conscience des conséquences de cette grève qui menace de s’inscrire dans la durée ? Il faut l’espérer.



C’est du moins le sens qu’il convient de donner à l’invitation lancée aux responsables du CNAPEST pour une rencontre aujourd’hui au siège du ministère. Au moment où nous mettons en ligne, le Conseil national du CNAPEST était encore en conclave pour évaluer la situation et se prononcer sur l’invitation du ministre de l’Éducation.

Mais tout porte à croire que la réponse sera positive, puisque le patron du CNAPEST lui-même n’avait de cessé d’appeler au dialogue. « Mais le vrai, pour poser tous les problèmes, pas de simple rencontre avec les collaborateurs du ministre pour donner à l’opinion l’illusion d’un dialogue avertissait encore Larbi Nouar, le président du CNAPEST.

Du côté de la fédération des parents d’élèves, cette rencontre entre ministre et syndicat est très attendue. « Nous espérons que cette rencontre permettra de trouver les solutions aux problèmes posés. Nos enfants ont déjà perdu quatre jours » nous dira le président de la Fédération Hadj Delalou qui dénonce encore une fois le fait que « les élèves soient les otages d’un conflit qui les dépasse ».

Ce dernier appelle « à la sagesse » et « au sens des responsabilités” afin de mettre un terme à ce débrayage.

Pour rappel, les revendications qui étaient à l’origine de la grève se résument en cinq points, notamment la révision du statut des travailleurs de l’éducation, la réhabilitation des anciens enseignants privés de promotion faute de diplôme universitaire, le dossier de la médecine du travail, le logement et la prime de zone.