Après plusieurs semaines de dépréciation : Le dinar se stabilise face au dollar et à l’euro

Après plusieurs semaines de dépréciation : Le dinar se stabilise face au dollar et à l’euro

Écrit par Hakim Ould Mohamed

Dimanche, pour cette première séance de cotation du dinar sur le marché officiel des changes, la valeur de la monnaie nationale se stabilise face aux principales devises, le dollar et l’euro en l’occurrence, en l’absence d’éléments favorisant la volatilité des cours.

Les cotations hebdomadaires des billets de banque et des chèques de voyage, valables du 16 au 22 septembre 2018, communiquées, hier, par la Banque d’Algérie font ressortir une tendance vers la stabilité du taux de change du dinar par rapport à la monnaie européenne et sa rivale américaine. La valeur du dollar est fixée à 116,35 dinars à l’achat et à 123,45 dinars à la vente, tandis que la valeur de l’euro est de 135,17 dinars à l’achat et de 143,48 dinars à la vente. Rappelons que sur la semaine allant du 9 au 15 septembre 2018, la valeur du billet vert était fixée à 116,32 dinars à l’achat et à 123,42 dinars à la vente, alors que la valeur de la principale devise du Vieux continent était de 135,35 dinars à l’achat et de 143,66 dinars à la vente. La valeur du dinar n’a évolué que modestement grappillant quelques sous face à la monnaie européenne, perdant quelques centimes vis-à-vis du dollar. En variation mensuelle, (cotation hebdomadaire du 19 au 25 août 2018), la valeur du dollar était fixée à 117,31 dinars à l’achat et à 124,47 dinars à la vente, alors que la valeur de l’euro était de 133,43 dinars à l’achat et de 141,64 dinars à la vente. Là aussi, exception faite d’une dépréciation modérée face à l’euro, la valeur du dinar n’a pas bougé d’un iota, reflétant les tendances observées sur les marchés internationaux quant à l’évolution de la parité dollar-euro. Il y a un an (du 17 au 23 septembre 2017), néanmoins, la valeur du billet vert était fixée à 109,58 dinars à l`achat et à 116,27 dinars à la vente, tandis que la valeur de la monnaie unique était de 130,38 dinars à l’achat et de 138,38 dinars à la vente. La dépréciation du dinar est ainsi plus perceptible en variation annuelle. Les dernières notes de conjoncture de la Banque centrale en parlent, invoquant tantôt une conséquence directe de l’évolution du dollar par rapport à l’euro sur les marchés internationaux, tantôt une stratégie de réduire l’impact du choc externe sur la stabilité macroéconomique de l’économie algérienne. Sur l’ensemble de l’année 2017, l’euro a enregistré une appréciation sensible de 12,4 % par rapport au dollar, ce qui a induit une dépréciation de 3,3% du dinar vis-à-vis de la monnaie européenne et de 1,3% vis-à-vis de la monnaie américaine. En cours de fin de période, le dinar s’est déprécié de 15,4 % par rapport à l’euro et de 3,8 % vis-à-vis du dollar, entre fin décembre 2016 et fin décembre 2017. Ces dépréciations sont intervenues essentiellement au second semestre de l’année 2017, soit des dépréciations de 10,5% et 6,2% vis-à-vis de l’euro et du dollar, respectivement. Entre décembre 2017 et mars 2018, le cours de change de l’euro face au dollar est passé de 1,18 à 1,23 dollar, soit une appréciation de 4,24%. En revanche, l’euro s’est déprécié face au dollar de près de 5,69% entre mars et juillet 2018. En phase avec ces évolutions, le dinar s’est légèrement apprécié face au dollar de 0,86 % entre décembre 2017 et mars 2018, et s’est déprécié face à l’euro de 3,04 % sur la même période. Inversement, entre mars et juillet 2018, le dinar s’est déprécié face au dollar de 3,09 % et s’est apprécié de 1,02 % face à l’euro, ont indiqué récemment des responsables de la Banque d’Algérie.Cependant, cette institution n’a pas cessé de marteler ces dernières années que «face au choc externe de grande ampleur et durable, le taux de change du dinar a joué, dans une large mesure, son rôle d’amortisseur, en l’absence de consolidation budgétaire». Ce qui signifie que la Banque centrale était à la manœuvre et optait pour la dévaluation du dinar afin qu’il ne puisse être un facteur de stress pour une économie en détresse.