Avant l’année 1984 et au temps où Tissemsilt n’était qu’une daïra, cette dernière était quand même dotée d’une gare routière et depuis, elle n’a pu à ce jour, établir un plan de transport équitable, outre sa situation architecturale et son développement démographique qui s’accélèrent dans tous les sens, c’est l’absence de certaines commodités qui pose particulièrement problème.
En effet, annoncé à grande pompe, ce projet trouve des difficultés à voir le jour et se constitue désormais comme un grand point noir de la circulation alors qu’il devait atténuer les effets du manque de transport et d’étranglement en régulant le flux de voyageurs allant de Tissemsilt et vis-versa à l’époque, on voyait des bus desservants toutes les destinations, y compris ceux de l’ancienne société étatique SNTV, il y avait même le confort de la climatisation dans certains bus de lignes à l’image de ceux de la TVOuest et TVCentre. De nos jours, au niveau du secteur du transport public, la situation n’est guère reluisante, l’ancienne gare routière qui, selon les déclarations des responsables de cette époque devait faire l’objet d’un aménagement en gare multimodale puis en lieu d’une infrastructure pour l’investissement privé, est aujourd’hui un espace réservé aux stationnements des taxis et autres minibus desservant les localités.
A se demander pourquoi changer la vocation puis programmer une gare routière en complémentarité avec la programmation d’une autre gare ferroviaire qui n’ont encore pas vu le jour et priver toute une wilaya pendant des années de bénéficier du transport de voyageurs notamment inter wilayas pour ne pas dire autre chose, serait-il question de réticence de la société nationale de transport des voyageurs ou de manque d’assiette foncière pour abriter le projet ? Toutes ces années sans gare routière, c’est un crime à l’encontre de la population de Tissemsilt. Ici et là, des responsables avancent des raisons comme le peu d’intérêt accordé par la société étatique de transport de voyageurs quant au côté commercial d’un tel projet dans une wilaya comme Tissemsilt ou bien comme l’insuffisance d’enveloppes financières et l’absence des équipements, mais ce genre de prétextes ne résiste pas à la critique, la réalité du terrain dit le contraire. Les études et autres réflexions faites dans ce sens confirment que la seule chose qui manque c’est la bonne volonté des responsables et l’intérêt général se concrétise aussi par la réalisation de projets pareils et l’argent public s’économise aussi par la garantie des commodités aux citoyens, un bon sens qui fait énormément défaut à certains de nos responsables.
A. Ould El Hadri
