La mobilisation a payé. L’entrepreneur de Fréha (commune de Tizi Ouzou), Lounès L., enlevé samedi 3 juillet à 22 heures, a été relâché dimanche 11 juillet à 3 heures du matin.
« Lounès a été relâché par ses ravisseurs au niveau de l’oued Sebaou non loin de la ville de Fréha, 35 km à l’est de la ville de Tizi Ouzou », affirme à DNA Mohand, membre du comité de crise installé au lendemain de cet enlèvent. Le maire de Fréha, Rabah Irmèche, nous a également confirmé l’information
« Il est très éprouvé moralement, ajoute Mohand qui s’est brièvement entretenu avec Lounès. Physiquement, il se porte bien malgré son diabète. » Lounès qui se trouve actuellement au domicile familial a été libéré après 9 jours de séquestration. Plusieurs sources ont indiqué à DNA que la famille n’a pas versé le moindre début de rançon. « Le seul contact qui a été établi par les ravisseurs fut le lendemain de l’enlèvement de Lounès, précise encore Mohand. Il a appelé sa famille pour les informer qu’il a été enlevé, qu’il a été bien traité et qu’il a pris ses médicaments. Depuis, il n’y a eu aucun contact avec le groupe qui l’a kidnappé. Lounès a été libéré grâce à la mobilisation citoyenne. »
L’ex-otage a été récupéré par des membres de sa famille avant d’être pris en charge médicalement au niveau des structures de santé de la ville d’Azazga, Tizi Ouzou. Au niveau du domicile de ce gérant d’une sablière, citoyens et membres des comités de village affluent pour apporter soutien, réconfort à la famille soulagée après neuf jours d’angoisse.
Lounès, 33 ans, a été enlevé samedi 3 juillet vers 22 heures près de Fréha, précisément au village Tala Tegana. Il s’apprêtait à rentrer chez lui à bord de son véhicule, une Golfe, lorsqu’il a été « braqué » par un groupe armé dont deux éléments étaient encagoulés.
Le véhicule de la victime a été retrouvé dimanche sur la route de Dellys par les services de sécurité. Son rapt a suscité une très forte mobilisation dans la région. Veilles au domicile familial, marches de soutien, grève des commerçants de Fréha, les citoyens se sont mobilisés afin de soutenir la famille de l’otage et surtout de mettre la pression sur les ravisseurs afin de relâcher l’entrepreneur.
C’est la deuxième fois qu’un groupe armé cède devant la mobilisation populaire. Au mois d’avril dernier, les ravisseurs d’un entrepreneur de Boghni, Ali Hassani, 83 ans, ont du le libérer après 26 jours de captivité. Le groupe avait exigé une rançon de 30 millions de dinars avant de relâcher leur victime sans contrepartie.
