Après la marche des élèves contre la grève à tizi ouzou : Benghabrit dépêche une commission d’enquête

Après la marche des élèves contre la grève à tizi ouzou : Benghabrit dépêche une commission d’enquête

Après plus d’un mois de grève dans les lycées, le ministère de l’Education a fini par dépêcher une commission d’enquête. Celle-ci a commencé son travail, hier, au niveau de l’académie.

L es enseignants n’ont pas encore réagi et ne donnent aucun signe d’une éclaircie prochaine. Avant-hier, face à la situation de blocage qui pénalise dramatiquement les lycéens surtout, les parents d’élèves ont réagi par l’organisation d’une marche dans la ville de Tizi Ouzou. L’inquiétude a fini par faire bouger les familles qui craignent pour l’avenir de leurs enfants. La marche a, en effet, drainé un grand nombre de parents venus en réponse à l’appel lancé par l’association. Selon les organisateurs, l’action sonne comme un dernier avertissement aux enseignants qui ne semblent pas se soucier de l’avenir des enfants. Hier donc, parallèlement à la grogne qui enfle envers les enseignants et la crainte que le cursus scolaire des enfants soit perturbé, le ministère de l’Education nationale a dépêché une commission d’enquête qui a débuté ses travaux au niveau de l’académie. Jusqu’à hier après-midi, le Cnapest n’a pas encore réagi à l’information ni même laissé transparaître une lueur d’espoir de reprise du travail.

De son côté, l’association a exprimé son intention d’aller dans l’escalade considérant que les enseignants ne prennent pas en considération l’intérêt de leurs élèves. D’ailleurs, beaucoup de témoignages corroborent le sentiment d’animosité qui commence à s’installer entre les enseignants et les parents. Des voix s’élèvent pour passer à des actions plus radicales envers ce corps de l’éducation. Certains parents n’hésitent plus à exprimer leur désir de passer à la violence envers les enseignants qui persisteraient à sanctionner leurs enfants à quelques mois des examens.

La grève qui dure encore malgré les appels à la sagesse alimente un sentiment de reproche envers les enseignants. Les parents ne comprennent d’ailleurs pas cet entêtement à maintenir la grève alors que la cause n’est nullement dans les revendications sociales. D’autres reprochent aux enseignants d’avoir refusé de déposer plainte contre le policier qui a agressé l’enseignante. Elle-même n’a pas jugé utile de déposer plainte comme le signalait avant-hier un communiqué de la direction de l’éducation. Le même mouvement de grève dont la cause ne semble plus convaincre les parents et la société civile en général alimente aussi des discussions qui n’avantagent pas le métier de l’enseignant. Des parents affirmaient que beaucoup de ces enseignants travaillent au noir en faisant des cours de soutien payants aux enfants des familles aisées. Certains ont carrément loué des garages pour s’adonner à ce commerce semble-t-il plus fructueux que la mensualité. Pour les parents, seuls les enfants des pauvres vont payer les pots cassés. Aussi, les jours à venir seront décisifs d’autant plus que la commission est appelée à rendre les résultats de son travail dans les plus brefs délais. Il y va de l’avenir de milliers de lycéens. A rappeler que beaucoup de parents commencent aussi à accuser les enseignants de vouloir saborder les élèves de la wilaya de Tizi Ouzou qui arrivent depuis huit années à se classer premiers à tous les paliers des examens.