Après l’unpef, le snapest et les adjoints d’éducation montent au créneau Le secteur de l’éducation en proie à une nouvelle crise

Après l’unpef, le snapest et les adjoints d’éducation montent au créneau Le secteur de l’éducation en proie à une nouvelle crise

Après l’union nationale des professeurs de l’enseignement et de la formation (UNPEF), qui a appelé à une grève nationale d’une semaine, à compter du 26 du mois courant, le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) se met aussi de la partie alors que les adjoint d’éducation entrent en action dès aujourd’hui à travers des sit-in devant les sièges des directions de l’éducation aux quatre coins du pays.

Le SNAPEST a fait état de la possibilité de reconduire cette action et radicaliser son mouvement de protestation. Le retour à la contestation est motivé, selon le Snapest, par «la sourde oreille de la tutelle qui exerce la politique de la fuite en avant et annonce des solutions artificielles», liton dans le communiqué du Snapest, qui a tenu à souligner que le département de Baba Ahmed ne lui a pas laissé un autre choix que le retour à la protestation..

Aucune des revendications mentionnées dans les PV n’a été concrétisée », s’est indigné le Snapest. A travers cette action, ladite organisation syndicale vise à pousser la tutelle à corriger le dysfonctionnement du statut particulier 240/12. Il s’agit de la classification des enseignants secondaires à la catégorie 14 au lieu de 13 et la régularisation de la situation des professeurs techniques des lycées techniques (PTLT). Le syndicat plaide également pour la promulgation d’une décision concernant les postes aménagés et l’octroi d’un quota de logements aux enseignants. Il est à signaler que le CNAPEST-élargi a brandi lui aussi la menace de la grève en levant le gel de la grève illimitée du mois d’octobre dernier.

Le même syndicat appelle, également, à la tenue des assemblées de wilaya et des assemblées générales, en guise de préparation pour la réunion du conseil national qui aura lieu le 25 du mois en cours. Dans un communiqué de presse la coordination des adjoints d’éducation rappelle que le mouvement d’aujourd’hui intervient dans le but de prolonger les actions déjà entamées par les adjoints de l’éducation. En effet, et depuis plusieurs mois déjà, ces travailleurs sont montés au front dans le but de porter haut des revendications socioprofessionnelles. Notamment, celle réclamant que tous les adjoints principaux de l’éducation soient promus au poste de superviseur pour bénéficier de deux catégories d’avancement salarial sans passer par un concours d’évaluation. D’ailleurs, il s’agit là d’un point sur lequel s’est axée la déclaration de la coordination nationale des adjoints de l’éducation.

Pour cette dernière, « la tutelle persiste à ignorer les mouvements de ces travailleurs et continue de balayer du revers de la main toutes les promesses faites à la coordination ». Plus loin dans le document, les rédacteurs ajoutent : « Le ministère a pourtant déjà admis l’existence de certains dérèglements et affirmé son engagement à prendre les décisions importantes et des dispositions urgentes dans le but de régler les dysfonctionnements relevés dans le décret exécutif 12/240 révisé ».

La coordination enchaîne en affirmant : « au lieu de répondre favorablement à nos multiples et légitimes revendications, le ministère a préféré nous ignorer et nous humilier. Ceci en adoptant la politique du deux poids deux mesures et la fuite en avant ». Pour les rédacteurs du communiqué, ce n’est en effet là qu’une manière pour la tutelle de « gagner du temps ». Ils expliquent : « ce genre de comportement de la part du ministère ne fait que renforcer notre détermination à faire aboutir nos droits et aller toujours plus loin, pour notre honneur d’abord, et nos revendication ensuite ». Et c’est dans cette optique que des actions de rue et des mouvements de protestation sont prévus pour cette nouvelle année.

A commencer par ce sit-in national, prévu demain devant tous les sièges des directions de l’éducation sur le territoire national et auquel sont appelés à participer tous les adjoints de l’éducation. Pour rappel, et entre autres points essentiels de la plate-forme de revendications de ce corps du secteur de l’éducation, et en plus de la promotion des adjoints, les protestataires réclament leur classement à la même catégorie. Ils réclament également la priorité, pour les adjoints de l’éducation, dans les promotions au poste de superviseur, de superviseur principal et de conseiller à l’éducation, en fonction de l’expérience et de l’ancienneté de chacun, sans toutefois passer par un concours ou examen professionnel.