Apres « Liberté », la crise s’installe au sein d’El Watan

Apres « Liberté », la crise s’installe au sein d’El Watan

Rien ne va plus au sein du journal El Watan. Les employés du premier quotidien francophone algérien se dirigent vers l’observation d’une grève de deux jours.

La raison : la crise financière que traverse le média. Selon un communiqué rendu public ce mardi 12 juillet ; les employés du journal n’ont pas reçu leurs salaires depuis cinq mois. Une situation qui a poussé tous les salariés à se lancer dans un bras de fer avec la direction du quotidien.

« Les travailleurs de la SPA El Watan sont sans salaires depuis près de 5 mois. Cinq longs mois durant lesquels ils ont choisi de continuer à travailler et permettre la parution quotidienne du journal », lit-on dans le communiqué.

« Après de longs débats, ils ont décidé d’observer une grève cyclique à compter d’aujourd’hui pour interpeller la Direction de la SPA El Watan sur la situation intenable qu’ils subissent. Cette décision s’impose d’autant qu’aucun plan de règlement de la crise n’a été soumis au partenaire social », a ajouté la même source.

« Les salariés de la SPA El Watan constatent avec regret qu’en plus de son incapacité à trouver une issue à la crise, la Direction ne propose aucun dialogue sérieux au partenaire social (…) C’est en toute responsabilité qu’ils recourent aujourd’hui à la protestation pour faire valoir leurs droits légitimes », a conclu le même communiqué.

Grève à El Watan : vers une restructuration ?

Faisant partie des journaux ayant raté le virage de la digitalisation ; El Watan fait face à une grave crise financière due à plusieurs facteurs : la hausse du prix du papier, baisse de la vente et le manque de publicité.

En effet, la direction du média n’arrive plus à assurer la masse salariale des employés qui comptent aujourd’hui environ 150 travailleurs. Un nombre qui, rappelons, a été déjà révisé durant ces dernières années pour prolonger la vie du journal.

Face à cette crise, certains actionnaires du média estiment que seule la restructuration pourrait sauver le journal de sa « mort ». Une solution que le syndicat aurait déjà rejetée.